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avons cru devoir même former plusieurs genres diffé-
rens, et nous n’avons présenté comme véritables scom-
bres , comme semblables par les caractères génériques
aux maquereaux, aux bonites ,'aux thons, et parxonsé-
quent aux poissons reconnus depuis long-temps pour
des scombres proprement dits, que les thoracins qui
ont, ainsi que les thons , les maquereaux et les bonites,
deux nageoires dorsales 1 et en outre une série de
nageoires très-petites , mais distinctes , placée entre
la seconde nageoire du dos et la nageoire de la queue ,
et une seconde rangée d’autres nageoires analogues ,
située entre cette même nageoire de la queue et celle
de l’anus. On a nommé ces nageoires si peu étendues,
et si nombreuses, de Jausses nageoires; mais cette
expression est impropre , puisqu’elles ont les caractères
d’un véritable instrument de natation, quelles sont
composées de rajons soutenus par une membrane |
et qu’elles ne diffèrent que par leur figure et par leurs
dimensions , des pectorales, des thoracines , etc.
Le nombre de ces petites nageoires variant suivant les
espèces, c’est d’après ce nombre que nous avons déterminé
le rang des divers poissons inscrits sur le tableau
du genre. Nous avons présenté les premiers ceux qui
ont le plus de ces nageoires additionnelles ; et voilà
pourquoi nous commençons par décrire une espèce de
cette famille, que les naturalistes ne commissent pas
encore , dont nous avons trouvé la figyre dans les manuscrits
de Commerson , et à laquelle nous avons cru
t o m e n . ' . ô 7.6'