L E G O B I E P L U M I E R ' .
L e docteur Bloch a décrit ce gobie d’après des peintures
sur vélin dues aux soins du voyageur Plumier.
Le Muséum national d’histoire naturelle possédé des
peintures analogues , dues également au zèle éclairé
de ce dernier naturaliste. Nous avons trouvé parmi ces
peintures du Muséum l’image du poisson nommé, avec
raison , gobie plumier, et nous avons cru devoir la faire-
graver.
Cet animal, qui habite dans les Antilles, est alongéi
mais charnu, très-fécond, d’une saveur agréable., et
susceptible de recevoir promptement la cuisson convenable.
Les écailles dont il est revêtu sont petites, et
peintes de très-riches couleurs. Sa partie supérieure*
brille d’un jaune foncé ou de l’éclat de l’or; ses côtés
sont d’un jaune clair; sa partie inférieure est blanche;
et toutes les nageoires* sont d’un beau jaune, relevé
1 Gobius plumier.
Gobius Plumieri. Linné, édition de Gmelih.
Bloch, p i 178 3:
Gobie céphale. Bonnaterre , planches de V Encyclopédie méthodique.
A la première nageoire du dos 6 rayons.
à la seconde 12
à chacune des pectorales 12
à chacune des thoracines 6
à celle de l’ànus 30
à celle de la queue *4
H I S T O I R E n a t u r e l l e , 5 6 3
très-souvent par une bordure noire sur celles de la
queue et de la poitrine. Quelques autres nuances font
quelquefois ressortir sur diverses parties du corps les
teintes que nous venons d’indiquer.
La tête est grande ; le bord des lèvres charnu ; l’ouverture
branchiale étendue ; l’opercule composé d’une
seule lame ; la mâchoire supérieure beaucoup plus
avancée que l’inférieure ; la ligne latérale droite ; la
nageoire caudale arrondie; et l’anus situé vers le milieu
de la longueur du corps.