devant ainsi que sur les côtés de la tête ; une dent plus'
longue que les autres, de chaque côté de la mâchoire
inférieure ; une peau visqueuse, parsemée de points
ou de petites taches roussâtres : il vit dans les mers de
l’Inde , et a été décrit, pour la première fois, par l’immortel
Linné *.
Le tentaculé, que l’on pêche dans la Méditerranée,
ressemble beaucoup au cornu ; il est alongé, visqueux,
orné d’un appendice non palmé au-dessus de chaque
oeil, coloré par points ou par petites taches très-nombreuses.
Mais indépendamment que ces points sont
d’une teinte très-brune , on voit sur la nageoire dor-
-sale une grande tache ronde qui imite un oeil, ou, pour
mieux dire, une prunelle entourée de son iris. De plus,
le dessous de la tête montre trois ou quatre bandes
transversales et blanches ; l’iris est argenté avec des
points rouges ; des bandes blanches et brunes s’étendent
sur la nageoire de l’anus ; les dents sont très-peu inégales;
et enfin, en passant sous, silence d’autres dissemblances
moins faciles à saisir avec précision , le tentaculé
paraît différer du cornu par sa taille, ne parvenant
guère qu’à une longueur moindre d’un décimètre. Au
reste, peut-être, malgré ce que nous venons d’exposer,
* A la nageoire dorsale du blennie cornu, 34 rayons#
à chacune des pectorales i 5
à chacune des jugulaires 2
à celle de l ’anqs 26
à celle de la queue xa.
et l’autorité de plusieurs grands naturalistes, ne faudrait
il regarder le tentaculé que comme une variété
du cornu, produite par la différence des eaux de la
Méditerranée à celles des mers de l’Inde. Quoi qu’il en
soit, cest Brunnisch qui a fait connoître le tentaculé,
en décrivant les poissons des environs de Marseille ’.
Le sujéfien a un appendice non palmé au-dessus de
chaque oeil, comme le cornu et le tentaculé; mais cet
appendice est très-petit. Nous lui avons donné le nom
de sujéjien, parce que le naturaliste Sujef en a publié
la description. Il parvient à la longueur de plus d’un
décimètre. Son corps est menu; l’ouverture de sa
bouche placée au-dessous du museau ; chacune de ses
mâchoires garnie d’une rangée de dents très-courtes,
égales et très-serrées ; son opercule branchial composé
de deux pièces ; sa nageoire dorsale précédée d’une petite
élévation ou loupe graisseuse, et réunie à celle de
la queue, qui est arrondie”.
Les mers de llnde, qui sont l’habitation ordinaire
A la nageoire du dos du tentaculé, 34 rayons.
•à chacune des pectorales ï 4 à chacune des jugulaires 2
à celle de l’anus z 5
à celle de la queue 11
'A la nageoire dorsale du blennie sujéfien 3, 27 rayons.
à chacune des pectorales i 5 '
a chacune des jugulaires 2
à celle de l’anus 17
à celle de la queue i 5