et par la disposition de ses couleurs. Elle est d’un yerd
dé mer, relevé par un grand nombre de taches noires;,
et une tache plus grande est placée auprès de la tête,
de chaque côté du corps.
La myre habite dans une mer très-voisine des contrées
dans lesquelles on a pêché la tachetée : on la trouve dans
la Méditerranée. Son museau est un peu pointu ; les
bords des mâchoires et le milieu du palais sont garnis de
deux ou trois rangées de petites dents presque égales ;
deux appendices très-courts et un peu cylindriques sont
placés sur la lèvre supérieure \ Plusieurs raies blanchâtres
, les unes longitudinales et les autres transversales
, régnent sur la partie supérieure de la tête. La
nageoire du dos, celle de là queue, et celle de l’anus,
qui sont réunies , présentent une belle couleur blanche
et un liséré d’un noir foncé. Telles Sont du moins les
couleurs que l’on remarque sur le plus grand nombre
de myres t mais Forskael a fait connoître une murène
qu’il regarde comme une variété de l’espèce que nous
décrivons , et qui est d’un gris cendré sur toute sa surface
\ On a soupçonné que cette variété contenoit dans
sa tête un poison plus ou moins actif. Pour peu qu’on
se souvienne de ce que nous avons dit au sujet des qualités
vénéneuses des poissons, on verra sans peine de
x A la membrane des branchies de la murène myre, io rayons»
à chacune de ses nageoires pectorales 16
* Forskael, Faim. Arab.j>% 22, n. 2* *
quelle nature devront être les observations dont cette
variété sera l’objet, pour que l’opinion des naturalistes
soit fixée sur la faculté malfaisante attribuée à ces murènes
myres d’une couleur cendrée. Au reste, si l’existence
d’un véritable poison dans quelque vaisseau de la
tête de cette variété est bien constatée, il faudra, sans
hésiter , la considérer comme une espèce différente de
toutes.les murènes déjà connues.