à très-peu près, à celles que nous avons examinées
dans plusieurs autres syngnathes , et que nous avons
décrites dans l’article de la trompette.
La vésicule aérienne est assez grande; le canal intestinal
est presque sans sinuosités. La bouche de
l’hippocampe étant d’ailleurs conformée comme celle
des autres cartilagineux de son genre, il vit, ainsi que
ces derniers, de petits vers marins, de larves, d’insectes
aquatiques, d’oeufs de poissons peu développés. On le
trouve dans presque toutes les mers, dans l’Océan,
dans la Méditerranée, dans la mer des Indes. Pendant
qu’il est en vie , son corps est alongé comme celui des
autres syngnathes : mais lorsqu’il est mort, et sur-tout
lorsqu’il commence à se dessécher, sa queue se replie
en plusieurs sens, sa tête et la partie antérieure de
son corps se recourbent; et c’est dans cet état de
déformation qu’on le voit dans les cabinets, et qu il a
été le plus comparé au cheval.
On a attribué à l’hippocampe un grand nombre de
propriétés médicinales, et d’autres facultés utiles ou
funestes, combinées d’une manière plus ou moins
absurde : et comment n’auroit-on pas cherché à douer
des vertus les plus merveilleuses et des qualités les
plus bizarres,, un être dans lequel on s’est obstiné,
pendant tant de temps, à réunir par la pensée un
poisson, un cheval et une chenille?
Le syngnathe deux-piquans habite dans la mer des
Indes. U est varié de jaune et de brun. Les anneaux
qui composent sa longue cuirasse, ne présentent chacun
que quatre pans; et au dessus des yeux on voit deux
aiguillons courbés en arrière *.
* A la membrane des branchies 2 rayons,
à chaque nageoire pectorale 21
à celle du dos 34
à celle de l'anus 4
sur le corps 17 anneaux,
sur la queue 45