l’anus sont triangulaires*. Le quatrième rayon de la
troisième dorsale , le cinquième de la première de
l’anus , et le second des jugulaires , sont termines par
un long filament.
Une couleur obscure règne sur la partie supérieure
de l’animal, qui d’ailleurs est parsemée de points noirâtres
distribués irrégulièrement. Des points de la
même nuance relèvent l’éclat argentin des opercules;
les côtés du poisson sont bleuâtres. Sa partie inférieure
est blanche; et le sommet de sa tête., très-noir.
Le saida ne dépasse guère en longueur deux ou
trois décimètres. Sa chair est peu succulente, mais
cependant très-fréquemment mangeable. Il habite la
mer Blanche au nord de l’Europe.
Dans une autre mer également intérieure, mais bien
éloignée des contrées hyperboréennes,, se trouve le
blennioïde. Ce dernier gâde vit, en effet, dans la
Méditerranée : mais comme il n’a presque jamais plus
de trois décimètres de longueur, et qu’il n’est pas d’un
goût très-exquis, il n’est pas surprenant qu’il ait été
dans tous les temps très-peu recherché des pêcheurs,
* A la première nageoire du dos du saida, de io à i i rayons.
à la seconde, de 16 à 17
à la troisième 2.0
à chacune des pectorales 16
à chacune des jugulaires 6
à la première nageoire de l’anus 18
à la seconde ■ 2Q
.à celle de la queue, de 24 à 26
et qu’il ait échappé aux observateurs de l’ancienne
Grèce , à ceux de l’ancienne Rome , et même aux naturalistes
modernes , jusqu’à Pallas, qui en a le premier
publié la description, ainsi que nous venons de le
dire *.
Il a beaucoup de rapports avec le merlan, et peut
avoir été souvent confondu avec ce dernier poisson.
Ses,écailles sont petites : 1a couleur de la partie supérieure
de son corps eL de sa queue est argentée ;
toutes les autres portions de la surface de l’animal
sont d’un blanc d’argent, excepté les nageoires, sur
lesquelles on voit des teintes jaunâtres ou dorées.
Les lèvres sont doubles et charnues ; les dents très-
petites et inégales ; la ligne latérale est courbée vers
la tête. Le premier rayon de chacune des nageoires
jugulaires est divisé en deux ; et comme il est plus
long que les autres rayons, il paroît, au premier coup
d’oeil, composer toute la nageoire : dès-lors on croit ne
devoir compter que deux rayons dans chacune des
jugulaires du gade que nous décrivons, et de là vient
* A la membrane branchiale du blennioïde Ÿ- 6.rayons,-
à la première nageoire dorsale, de 10 à 11
à la seconde r7
à la troisième 16
à chacune des pectorales- I 9
à chacune des jugulaires &
ii la première de l ’anus « : 2 7
à la seconde l ÿ
à celle de la queue 27