L es mers de l’Inde sont le séjour habituel de ce blennie,
•Comme presque tous les poissons des contrées équatoriales
, il a des couleurs agréables et vives .• un jaune
•plus ou moins foncé, plus ou moins voisin du brillant
de l’or, ou de leclat de l’argent, et relevé par de belles
taches rouges, règne sur tout son corps \ Il se nourrit
de jeunes crabes et dé petits animaux à coquille ; et
dès-lors nous ne devons pas être surpris, d’après ce que
nous avons déjà indiqué plusieurs fois , qùe ce sourcilleux
présente des nuances riches et bien contrastées.
Plusieurs causes se réunissent pour produire sur ses *
1 Blennius supercrliosus.
Id. Linnéf édition de Gmelin.
Blenne sourciller. Daubenton^ Encyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre., planches de l3Encyclopédie méthodique.
Blennius pinnulis ocülaribus brevissimis palmatis, etc. Amoenitat. acad.
a ,/). 317.'
Gronov. Mus. 2 , n. 172, tab. 5 5 \ Zooph.p. qS 9 n. iSS.
Bloch3 p l. 168.
Blennius varius , etc. Seb. Mus. 3 , tab. 3o , fig . 3.
Indianischer gottorugina. Seeligm. Voegel. .8, tab. 72,
* A la nageoire du dos .44 rayons,
à chacune des pectorales 14
à chacune des jugulaires 2
à celle de l’anus 2f8
À, celle de la queue 12
tégumeus ces teintes distinguées : la chaleur du climat
qu’il habite, l’abondance de la lumière qui inonde la
surface des mers dans lesquelles il vit, et la nature de
1 aliment qu il préfère , et qui nous a paru être un desprincipes
de la brillante coloration des poissons. Mais
quoique ce blennie, exposé auxrajons du soleil, puisse
paroître quelquefois parsemé, pour ainsi dire, de rubisr
de diamans et de topazes, il est encore moins remarquable
par sa parure que par ses habitudes. Ses petits
sortent dé l’oeuf dans le ventre de la mère , et viennent
au jour tout formés. Il n est pas le seul de son genre’
dont les oeufs éclosent ainsi dans Fuïtérienrdela femelle-
Ce phénomène a été particulièrement observé dans le
blennie que les naturalistes ont nommé pendant longtemps
le vivipare. Nous reviendrons sur ce fait, en
traitant, dansun moment, de ce dernier poisson. Considérons
néanmoins déjà que le sourcilleux , que sa manière
de venir à la lumière lie, par une habitude peu
commune parmi les poissons , avec l’anguille, avec les
silures , et peut-être avec le gade lote, a, comme tous
ces osseux, le corps très-alongé, recouvert d’écailles
très-menues, et enduit d’une mucosité très-abondante.
Au reste, sa tête est étroite ; ses jeux sont saillans,
ronds, placés sur les côtés, et surmontés chacun d’un
appendice palmé et divisé en trois, qui lui a fait donner
le nom qu’il porte. L’ouverture de la bouche est grande; -
là langue courte; le palais lisse; la mâchoire d’en-haut
aussi avancée que l’infé rieu re e t hérissée d’un rang,