naire, c’est que ce filament est attaché aussi, par son
bout le plus menu, très-près de l’origine de la nageoire
de la queue. Lorsqu’on le soulève, on le voit retenu par
ses deux bouts, formant une espèce d’arc dont la queue
de l’animal est la corde ; et de plus on apperçoit très-
distinctement une douzaine de petits fils qui vont
du canal longitudinal à cette lanière , la retiennent
comme par autant de liens, sont inclinés vers la nageoire
caudale, et se couchent dans le canal longitudinal,
lorsqu’on laisse retomber le grand filament dans
la longue gouttière qu’il remplit alors en entier.
C’est de la présence de cette lanière que nous avons
tiré le caractère spécifique du passan.
La nageoire de l’anus commençant très-près de cette
dernière ouverture, s’étend presque depuis la gorge
jusqu’à la base de la nageoire caudale; elle comprend
de 147 à 152 rajons*.
Le corps et la queue sont couverts d’écailles petites
et arrondies.
L’animal est de deux couleurs, d’un noir plus ou
moins foncé, et d’un blanc éclatant. Ce blanc de neige
s’étend sur le museau ; il règne ensuite en forme de
bande étroite depuis le devant de la tête jusqu’à la
partie postérieure_de la queue, qui est blanche ainsi
que la nageoire caudale, et la dernière partie de celle
A chacune des nageoires pectorales, de i 5 à 16 rayons-
à celle de la queue, de 20 à 24
de l’anus. C’est cette portion très-blanche de la nageoire
de l’anus, dont l’image a été oubliée par quelques uns
de ceux qui ont représenté le passan ; et voilà pourquoi
on lui a attribué une nageoire de l’anus beaucoup plus
courte que celle qu’il a réellement.
Cet aptéronote parvient quelquefois jusqu’à la longueur
de quatre décimètres. On le trouve dans les
environs de Surinam,