LE SPHÉROÏDE TUBERCULÉ *.
L e naturaliste Plumier a laissé parmi les dessins originaux
que l’on doit à son zèle éclairé § et qui sont
déposés dans le cabinet des estampes de la bibliothèque
nationale, la figure de ce cartilagineux, que je n’ai pu
inscrire, d’après sa forme extérieure, dans aucun des
genres de poissons déjà connus. 11 a beaucoup de rapports
avec l’ovoïde fascé; mais il en diffère, ainsi qu’on
va le voir, par plusieurs traits essentiels. Il est presque
entièrement sphérique, et voilà pourquoi le nom générique
de sphéroïde m’a paru lui convenir. Sa forme
globuleuse n’est altérée que par deux saillies très-
marquées, dans chacune desquelles un des deux jeux est
placé. Les deux narines, très-rapprochées, sont situées
entre les jeux et l’ouverture de la bouche, dans l’intérieur
de laquelle on voit au moins quatre dents attachées
à la mâchoire supérieure , et deux à la mâchoire
d’en bas. Une portion assez considérable des environs
de la bouche n’est recouverte que d’une peau lisse ;
mais tout le reste de la surface du corps est parsemé
d’un très-grand nombre de petits tubercules qui m’ont
suggéré le nom spécifique de ce cartilagineux. L’animal
* Orbis minimus non aculeatus* P lumier t dessins déposés dans le cabinet
des estampes de la bibliothèque nationale*