comprise : elle fait véritablement partie de leur famille;
et cependant, par un de ces exemples qui prouvent
combien les êtres animés sont liés par d’innombrables
chaînes de rapports, elle s’écarte des gadés par des différences
très-frappantes dans,les formes, dans les facultés
, dans les habitudes, dans lés goûts, et ne s’éloigne
ainsi de ses congénères que pour se rapprocher non
seulement des blennies, qui par leur nature touchent
aux gades de très-près, mais encore de plusieurs apodes
osseux, particulièrement des murènes, et notamment
des anguilles.
Comme ces derniers apodes, la lote a le corps très-
alongé et serpentiforme. On voit sur son dos deux nageoires
dorsales, mais très-basses et très-longues, ainsi
Silurus cirro unico in mento.- Artedi3 spec..T.oj,
Lote. Rondelet, deuxième partie;, des poissons des lacs}.chap, 18.
Barbote. Id. ibid. chap. 19.
Aldrov. lib. 5 , cap. 46, fo l . 648.
L o ta , et mustella fluviatilis. Willughby ,^p. 12.S.
Raja, p. 67.
Lota Gallis dicta. Gèsner, p. 5gg:
Lota Gallorum. Jonslon, lib. 3 , tit. 3 , cap. 11 , p. 168 , tab. 29 ^fg.-io»
Strinsia, ^V<rbotatrissa. Bellon, Aquat^p. 3oz.
Glarîa fluviatilis. Id. ibid. 'p. 804..
Borbotha. Cub.lib. 3 , cap.-i^yfig^qZy B.,
Borbocha. Magni ( Olai ), lib. 20 , cap. 20.
Bottatria, et triseus. Solvian. fo l. 213 , a , ad iconem, et Ba ■
Alropa. Bildegard. lib. 1 -, par,t. 4 , cap. *5.
Gronov. Mus. h , p. 2 1 , n. 61.; Zooph. p.,97, n. 3i 3.
Enchelyopus subcinereus, etc. K le in ,M is s . pisc. 4 ,.p . Sj r n; i 3 ,
tab. iS y fg . 2.
Barbot. Brit..Zoolog, 3y,/7. i 63, n. î'4f-
4 % 7
que celle de l’anus; elles ressemblent à celles qui garnissent
le dos et la queue des murènes. Les écailles qui
la recouvrent sont plus facilement visibles que celles
de ces mêmes murènes ; mais elles sont très-minces r
molles, très-petites, quelquefois séparées les unes des
autres ; et la peau à laquelle elles sont attachées , est
enduite d’une humeur visqueuse très - abondante r
comme celle de l’anguille : aussi échappe-t-elle facilement,
de même que ce dernier poisson, à la main
de ceux qui la serrent avec trop de force et veulent la
retenir avec trop peu d’adresse; elle glisse entre leurs
doigts, parce qu’elle est perpétuellement arrosée d’une
liqueur gluante ; et elle se dérobe encore à ses ennemis,
parce que son corps , très-alongé et très-mobile,
se contourne avec promptitude en différens sens, et
imite si parfaitement toutes les positions et tous les
mouvemens d’un reptile , qu’elle a reçu plusieurs
noms donnés depuis long-temps aux, animaux qui
rampent..
La lote est, de plus, d’une couleur assez semblable
à celle de plusieurs murènes, ou de quelques muré-
nophis. Elle est variée, dans sa partie supérieure
* Sa ligne latérale est droite.
Oh compte à sa première nageoire dorsalè 14 rayons, -
à la seconde 68
à chacune des pectorale« 20
à chacune des jugulaires 6
a celle de l’anus 67 '
à. celle de la queue, qui est arrondie 36S