D e tous les poissons dont les petits éclosent dans le
ventre de la femelle, viennent tout formés à la lumière,
et ont fait donner à leur mère le nom de vivipare,
le blennie que nous allons décrire , est l’espèce dans
laquelle ce phénomène remarquable a pu être observé
.avec plus de soin et connu avec plus d’exactitude.
Voilà pourquoi on lui a donné le nom distinctif de
vivipare', que nous n’avons pas cru cependant devoir
* Blennius ovoviviparus-
Blennius viviparus. Linné, édition de Gmelin.
Blenne vivipare. Daubenton , Encyclopédie méthodique-
Id. Bonnaterre, planches de VEncyclopédie méthodique..
Faun. Suède, 3i J,
Müll. Prodrom. Zoolog. Danic.p. ^3 , n. 358 $ et Zoolog. Danic. t . £7.
Mus. Ad. Frid. j , p . 6g.
'Tanglake. Act. Stockh. 1748 9p. 3 z , tab. 2.
Gronov. Mus. 1 , p. 65 , j ^5 5 Zooph. p. 7 7 , n. 2-65.
Act. Upsal. 1742 , p . 87.
Bloch , pl. 72.
Blennius capite dorsoque fusco flavescente lituris nigris, pinnâ anî flavä*
Artedi, syn. ^5.
Tertia mustelarum species vivipara et marina. Schonev. p . 49 , 5o.
Mustela marina vivipara. Id. tab. ^ ,flg . 2.
Jonston, P is c .p . 1 , tab. 46 ifig .'ü .
Mustela vivipara Schoneveldii. TVillughby , Ichthyol, p. 122.
Ra), p. 69.
Viyiparovis blenny. Brit. Zoolog. 3 , p. 1 7 2 , n. 5, tab. 10.
4 9 7 lui conserver sans modification , de peur d’induire plusieurs
de nos lecteurs en erreur, et que nous avons
remplacé par celui d ovovivipare, afin d’indiquer que
s il. n éclot pas hors du ventre de la mère, s’il en sort
tout formé , et déjà doué de presque tous ses attributs,
il vient néanmoins-d’un oeuf, comme tous les poissons ,
et n est pas véritablement vivipare, -dans le sens où
l’on emploie ce mot lorsqu’on parle de l’homme, des
quadrupèdes à mamelles, et des cétacéesVoilà pourquoi
aussi nous allons entrer dans quelques détails
relativement a la manière de venir au jour, du blennie
dont nous écrivons 1 histoire , non seulement pour
bien exposer tout ce qui peut concerner cet animal
cmieux, mais encore pour jeter un nouveau jour sur
les différais modes de reproduction de la classe entière
des poissons.
Mais auparavant montrons les traits distinctifs et
les formes principales de ce blennie’.
L ouverture de sa^ bouche est petite , ainsi que sa
tete ; les mâchoires , dont la supérieure est plus avancée
que l’inférieure, sont garnies de petites dents, et recou-
' On peut consulter, à ce sujet, ce que nous avons écrit dans le Discours
sur la nature des serpens , et dans le Discours sur la nature des poissons..
* 7 rayons à la membrane des branchies.
20 à chacune des nageoires pectorales.
2 à chacune des jugulaires.
148 â celles du dos, de la queue et de l’anus, considérées
comme ne formant qu’une seule nageoire.
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