liers du lepture, et voyous, si jé puis employer cette
expression «j cette bande argentine èt vivante së dérouler,
pour ainsi dire, s*agiter, se plier, s’étendre, se
raccourcir, s avancer en différens sens, décrire avec
rapidité mille courbes enlacées les unes dans les autres,
monter, descendre, s’élancer, et s’échapper enfin avec
la vitesse d’une flèche, Ou plutôt, en quelque Sorte,
avec celle de l’éclair.
La tête du lepture est étroite, alongée, et comprimée
comme son corps et sa queue. L’ouverture de sa bouche
est grande. Ses dents sont mobiles , au moins en très-
grand nombre j et ce caractère que nous avons vu
dans les squales | et par Conséquent dans les plus
féroces des cartilagineux, observons d’avance que nous'
le remarquerons dans la plupart des osseux qui sé font
distinguer par leur Voracité. Indépendamment de cette
mobilité qui donne à l’animal la faculté dé présenter
ses crochets sous l’angle le plus convenable, et de
retenir sa proie avec plus de facilité, plusieurs des
dents des mâchoires du lepture, et particulièrement
celles qui avoisinent le bout du museau , sont longues
et recourbées vers leur pointe; les autres Sont courtes
et aiguës. On n’en voit pas stir la langue, ni sur le
palais ; mais on en apperçoit de très-petites sur deux
os placés vers le gosier.
Lés yeux sont grands, très-rappfochés du sommet
de la tête, et remarquables par un iris doré et bordé
de blanc autour de la prunelle.