est petite. Des dents égales garnissent le palais et les
deux mâchoires. La langue est lisse, menue et arrondie.
La ligne latérale suit la courbure du dos. L’anus est
situé vers le milieu de la longueur totale du poisson.
Les nageoires thoracines sont très-grandes, et celle de
la queue est fourchue.
LE GOBIOMORE TAIBO A*.
C e s t auprès du rivage hospitalier de la plus célèbre
des isles fortunées qui élèvent leurs collines ombragées
et fertiles au milieu des flots agités de l’immense Océan
équatorial, cest auprès des bords enchanteurs de la
belle isle d Otahiti, que l’on a découvert le taiboa, l’un
•des poissons les plus sveltes dans leurs proportions, les
plus agdes dans leurs mouvemens, les plus agréables
par la douceur de leurs teintes, les plus richement
parés par la variété de leurs nuances, parmi tous ceux
qui composent la famille des gobiomores, et les genres
qui l’avoisinent.
Nous en devons la première description au citoyen
Broussonnet, qui en a vu des individus dans la collection
du célèbre président de la société de Londres.
Le corps du taiboa est comprimé et très-alongé j les
écailles qui le recouvrent, sont presque carrées et un
peu crénelées. La tête est comprimée, et cependant
plus large que le corps. La mâchoire inférieure n’est
pas tout-a-fait aussi avancée que la supérieure ; les
dents qui garnissent 1 une et l’autre, sont inégales. La
* Gobiomorus taiboa.
Broitssonnet, Ichthyol: dec. 1 , 7 1 . 1 tu b. 1.
Gobius strigatus. Linné , édition de Gmelin.
Goujon taiboa. Bonnaterre, planches de l ’Encyclopédie méthodique.