L E G A D E M E R L A N *.
D e toutes les espèces de gades, le merlan est celle
dont le nom et la forme extérieure sont le mieux connus
dans une grande partie de l’Europe, et particulièrement
* Gadus merlangus.
Hwitling ., en Suède et en Danemarck•
Whiting, en Angleterre.
Gadus merlangus.. L in n é , édition de Ginelin.
Gade merlan. Daubenlon, Encyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique»
Faun. Suède. 3i.o.
Gadus hoilling. It. Scan. 326., tab. fig. 2.
Id. I t . WgotTî. *76.
Gadus dorso tripterygio., ore imberbi, . • maxillâ superiore longiore.
ArteçLi3 gen. ig , syn. 34, spec. 62.
Secunda asellorum'species, merlangus. Gesrier} Aquat» p. $5, et germ,
f o l 40, z.
Asellus eandidus primus. S e h o n e v . p. 17.
Asellus minor alter. Aldrov. lib..3, cap. 3, p. 287.
Asellus minor et mollis. Charleton, p. 121.
Asellus mollis. Jonston, Bise. tab. 2 ^fig. 3.
Asellus mollis major, seu albus. TVillughby3p . 170, tab. L , t n . ï 9fig . 5.
R a j . p .559 n .8.
Molenaer. Gronov. Mus. i 9p. 20, n..55 5 Z o o p h .p . 98, n. 3i 6.
B lo c h , pl. 65.
Callarias imberbis, argentei splendoris, etc. K le in , Miss. p is c .5j p. 8,
71. 3 , tab. 3 3 f ig . 2.
Merlan. R on de le t, première partie, liv. 9, chap. 9 , édit, de L y on , i 558.
Whiting. Brit. Zoolog. 3, p. i 55 , n. 9.
Merlan, Valmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle.
dans la' plupart des départemens septentrionaux de
France. La morue même n’y est pas un objet aussi familier,
à tous égards, que le poisson dont il est question
dans cet article ; on l’y nomme souvent, on la sert sur
toutes les tables , et cependant sa véritable figure y est
ignorée dans les endroits éloignés'des rivages de la mer,'
parce qu’elle n’y parvient presque jamais que préparée,
salée , ou séchée, altérée, déformée, et souvent tronquée.
Le merlan , au contraire , est transporté entier
dans ces mêmes endroits ; et la grande consommation
qu’on en a faite, l’a mis si souvent sous les yeux, et l’a
fait examiner si fréquemment, qu’il a frappé l’imagination
des personnes même les moins instruites, et
que ses attributs, principalement sa couleur, sont devenus
des sujets de proverbes vulgaires. Les nuances
qu’il présente sont en effet très - brillantes : presque
tout son corps resplendit d é jà blancheur de l’argent;
et l’éclat de cette couleur est relevé , au lieu d’être
affoibli, par l’olivâtre qui règne quelquefois sur le dos,
par la teinte noirâtre qui distingue les nageoires pectorales
ainsi que celle de la queue, et par une tache noire
que l’on voit sur quelques individus , à l’origine de ces
mêmes pectorales.
Tout le monde sait d’ailleurs que le corps du merlan
est alongé, et revêtu d’écailles petites, minces et arrondies;
que ses nageoires dorsales sont au nombre
de trois; qu’il n’a pas de barbillons; que sa mâchoire
supérieure est plus avancée que l’inférieure. Il nous
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