morue, dans l'Océan septentrional; mais il ne parvient
communément qu’à Si longueur de quatre ou cinq
décimètres. Il voyage par grandes troupes qui couvrent
quelquefois un espace de plusieurs myriares carrés. Et
ce qu’il ne faut pas négliger de faire observer, on assure
qu’il ne và jamais dans la Baltique, et que par conséquent
il ne passe point par le Sund. On ne peut pas
dire cependant qu’il redoute le voisinage des terres ;
car, chaque année, il s’approche, yers les mois de pluviôse
et ventôse, des rivages septentrionaux de l’Europe
pour la ponte ou la fécondation de ses oeufs. S’il survient
de grandes tempêtes pendant son séjour auprès des
côtes, il s’éloigne de la surface des eaux, et .cherche
dans le sable du fond de la mer, ou au milieu des
plantes marines qui tapissent ce sable, un asyle contre
les violentes agitations des flots. Lorsque les ondes sont
calmées, il sort de sa retraite soumarine, et reparoît
encore tout couvert ou d’algues ou de limon.
Gadus kolja. It. Scan. ,325.
It. Wgoth. 17$.
Bloch, pi, 62.
Gadus dorso tripterygio, maxillâ inferîore b r e v io r e ....,,.. iineâ lateralî
a t râ , etc. Gronov. Mus. 1 , p. 2 1 , n. 5g ; Zooph. p. 99, n. 321.
Gallarias barbatus ex terreo albicans, etc. Klein, Miss.pisc. 5 9p, 6 , n. 2.
Callarias asellus minor. Jonst. de Piseib.p. 1 , tab, 1 , fig, 1.
jSchell fisch. Anders. Tsland. p. 79.
Hadock. Pennant, Brit, Zooîog. 3 , p. 179.
Egrefin. Rondeletf première partie, liv. 9, chap. 10, édition de Lyon 3
*55$.
Églefin. Valmont-Bomare , Dictionnaire d’histoire naturelle.
D E S * P O I S S O N S. 399
Un assez grand nombre d’æglefins restent même
auprès des terres pendant l’hiver, ou s’avancent, pendant
cette saison, vers les rivages auprès desquels ils
trouvent plus aisément que dans les grandes eaux, la
nourriture qui leur convient. Le citoyen Noël m’écrit
que depuis 1766 les pêcheurs anglois des côtes d’York
ont été frappés de l’exactitude avec laquelle ces gades
se sont montrés dans les eaux côtières, vers le 20 frimaire
(10 décembre). L’étendue du banc qu’ils forment
alors, est d’environ trois milles en largeur, à compter
de la côte, et de quatre-vingts milles en longueur*,
depuis Flamborongh - head jusqu’à l’embouchure de la
Fine, au-dessous de Newcastle. L’espace marin occupé
par ces poissons est si bien connu des pêcheurs, qu’ils;
ne jettent leurs lignes que dans ce même espace , hors
de la circonférence duquel ils ne trouveroient pas
d’æglefin, et ne pêcheroient le plus souvent, à la
place, que des squales attirés par cet immense banc
de gades, dont ces cartilagineux sont très-avides.
Lorsque la surface de la mer est gelée auprès des
rivages , les pêcheurs profitent des fentes ou crevasses
que la glace peut présenter dans un nombre d’endroits
plus ou moins considérable de la croûte solide de
l’Océan, pour prendre facilement une plus grande
quantité de ces poissons. Ces gades ont, en effet, l’habitude
de se rassembler dans les intervalles qui séparent
les différentes portions de glaces, non pas, comme on
l’a cru, pour y respirer l’air très-froid de l’atmosphère,,