Le tau habite clans l’Océan atlantique, comme presque
tous les gades, dans le genre desquels on avoit cru
devoir le faire entrer ; mais on l’y a pêché à des la t i tudes
beaucoup plus rapprochées de l’équateur que
celles où l’on a rencontré la plupart de ces poissons. On
l’a vu vers les côtes de la Caroline ., où il a été observé-
par le docteur Garden, ét d’où il a étéenvoyé en Europe.-
Ses formes et ses couleurs , qui sont très-remarquables
I ont été fort bien décrites par le célèbre ichthyo-
logiste et mon savant confrère le docteur Bloch.
Il estrevêtu d’écailles molles, petites, minces, rondes,-
brunes, bordées de blanc, et arrosées par une mucosité
très-abondante,. comme celles de la lote et de la
mustelle. Le dos et les nageoires sont tachetés de
blanc , ou d’autres nuances..
La tête est grande et large; le museau très-arrondi.
Les y eux, placés vers le sommet de cette partie et très-
rapprochés l’un de l’autre, sont gros, saillans , bril—
lans par l’éclat de l’or que présente l’iris , et entourés
d’un double rang de petites verrues. Entre ces organes
de la vue et la nuque, s’étend transversalement une
fossette et une bande plus ou moins irrégulière:, de
couleur jaune', sur les deux bouts de laquelle on peut
observer quelquefois une tache ronde et très-foncée.
Les dents sont aiguës. Il n’y en a que deux rangées
de chaque côté de la mâchoire inférieure ; mais la mâchoire
d’en-haut, qui est beaucoup plus courte , en
montre un plus grand nombre de rangs. Une double