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On compte communément douze rayons à chacune
des nageoires pectorales, qui sont arrondies , très-
étendues , et très-propres à donner à l’animal une faculté
de s’élancer dans l’air assez grande pour justifier
l ’épithète de volant, qui lüi a été assignée.
Chaque nageoire ventrale est composée d’un ou deux
rajons très-déliés, très-longs, et très-mobiles *.
Le volant habite, comme les autres pégases, dans les
mers de l'Inde; mais il paroît qu’on le voit assez’rare-
ment aux environs de l’Isle de France, où Commerson
n’a pu observer qu’un individu desséché de cette espèce,
individu qui lui avoit été donné par l’officier général
Boulocq.
,* A la nageoire dorsale 5 rayons,
à celle de l’anus â
à celle de la queue, qui est arrondie, 8
C e poisson diffère des deux pégases que nous venons
de décrire, par la forme de la queue, dont la partie
antérieure est aussi grosse que la partie postérieure du
corps proprement dit. Le corps est d’ailleurs moins
large à proportion de la longueur de l’animal; le museau,
très-alongé, aplati, élargi et arrondi à son extrémité,
de manière à représenter une spatule, n’est
point dentelé sur les côtés ; et les nageoires pectorales,
beaucoup plus petites que celles des autres pégases,
ne paraissent pas pouvoir donner au cartilagineux
dont nous nous occupons , le pouvoir de s’élancer au
dessus de la surface des eaux. Les anneaux écailleux
qui recouvrent la queue sont plus nombreux que sur
les autres poissons de la même famille; on en compte
quelquefois une douzaine : le prisme, ou plutôt la
pyramide qu’ils composent, est à quatre faces, dont
l’inférieure est plus large que les trais autres; l’anneau
le plus éloigné de la tête est armé de deux petites
pointes.
* Pegasus natans. Linné} édition de Gmelin.
Gronov. Zooph. 357.
Pégase nageur. Blochy pl. 12.1,fig. 3,. 4.
Pégase spatule. Daubenton, Encyclopédie méthodique.
Id. Boimaterre> planches de U Encyclopédie méthodique,