■ H .4' j I f||I 11 L E D I O D O N O R B E * .
C e nom d'orbe désigne la forme presque entièrement
sphérique que présente ce cartilagineux. Il ressemble
IBRfPSI h i | | d’autant plus à une boule, sur-tout lorsqu’il s’est tuméfié,
que ses nageoires sont très-courtes-, et que son
museau étant très-peu avancé , aucune grande proéminence
n’altère la rondeur de son ensemble. Les
piquans dont sa surface est hérissée, sont très-forts;
1 1 * Deux-dents hérisson. Bonnaterre, -planches de VEncyclopédie métho- 1 * dique, pl. 19, fig- 62. !|| |; Diodon orbicularis, orbe hérisson. Bloch, pl. 127.
Deux-dents courte-épine. Daubenton, Encyclopédie méthodique.
Diodon hystrix. Linné, édition de Gmelin.
Os trac ion bidens sphæricus, aculeis undique densis triquetris. Artedi,
gen. 59, syn. 86.
Se b. Mus. 3, tab. 2é,fig. 3.
Poisson rond et piquant. Orbis echinatus, orbis muricatus. Rondelet, i II i première partie, liv. i 5, chap. 3. iS 1 TVillughby, Ichihyal. tab. T, \ ,f ig . 6; et I , 8,pg. i et 2.
11 Guamajacu, guara, piquitingua, araguagua, carauri. Marcgrav. Bras.
p. i 58.
Ikan doerian , terpandjang , doeri, doeri-nja. Valentyn. Ind. 3, p. 458,
i'-j M & s li n. 357.
Mi
Poisson armé. Du tertre, Anlill. 2 , p. 209.
Diodon hystrix reticulatus,.B. Linné, édition de Gmelin.
Ostracion subrotundus , aculeis undique brevibus triquetris raris. Artedi,
j| 1 II 11 I 1111 '■ 1
gen. 5g, syn. 86.
Diodon subsphæricus aculeatus, aculeis ventralibus singulis macula
. flavicente notalis, præter maculas quinque nigras. Commerson, manuscrits
1 déjà citésf H V
S i 111 < 1 i l
H i i |||É
mais Us sont plus courts, et plus clair-semés à proportion
du volume du poisson, que ceux de l’atinga, de
l ’holocanthe, et du tacheté. Ils paraissent d’ailleurs
retenus sous la peau par des racines à trois pointes,
plus étendues et plus dures; ils ressemblent davantage
à un cône, ou plutôt à une sorte de pyramide triangulaire
, dont les faces seroient plus ou moins marquées;
ils peuvent faire des blessures plus larges ; ils sont
moins fragiles ; ils donnent à l’animal des moyens de
défense plus capables de résister à une longue attaque;
et voila pourquoi l’orbe a-été nommé par excellence,
et au milieu des autres diodons , le poisson armé. C’est
sous ce nom que sa dépouille a été conservée pendant
si longtemps, suspendue à la voûte de presque tous
les muséum d’histoire naturelle, et même dans un
grand nombre de cabinets de physique, de laboratoires
de-pharmacie, et de magasins de dragues étrangères.
Commerson, qui a vu ce poisson en vie dans la mer
voisine de Rio-Janeïro, a très-bien décrit les couleurs
de cet animal ; et c’est d’après lui que nous allons les
faire connoître. L’orbe est d’un gris livide sur toute sa
surface; mais ce fond est varié par des taches de formes
et de nuances différentes. Premièrement, des gouttes
blanchâtres sont répandues sur tout le dos; secondement,
quatre taches plus grandes, noires, et presque
arrondies, sont situées, une auprès de chaque nageoire
pectorale, et une sur chaque côté du corps; troisièmement,
une cinquième tache également noire, mais très-
T OME 11. 3