couvert, ainsi que la queue, d’écailles petites, minces
et foiblement attachées. Les petites nageoires du dessus
et du dessous 1 de la queue sont communément au
nombre dé huit*. Quelques observateurs en ont compté
neuf dans la partie supérieure et dans la partie inférieure
de cette portion de l'animal-; et d après ce dernier
nombre , on pourvoit être tenté de croire que l’on
peut quelquefois confondre l’espece du thon avec celle
du germon, dont la queue offre aussi par-dessus et
par-dessous huit petites nageoires : mais-la proportion
.des dimensions des pectorales avec la longueur totale
du scombre, suffira pour séparer avec facilité les
germons des poissons que nous tâchons de bien faire
connoître. Dans les germons , ces pectorales s’étendent
jusqu’au - delà de l'orifice de l’anus ; et dans les
thons , elles ne sont jamais assez grandes pour y parvenir
; elles se terminent à peu près au-dessous de
l ’endroit du dos où finit la première dorsale. La
nageoire de la queue est figurée en croissant : nous
avons fait remarquer son étendue dès le commencement
de cet article.
Nous avons eu occasion , dans une autre portion de
•* A la première nageoire dorsale i 5 rayons.
à la seconde 12
à chacune des pectorales ' 22
à chacune des thoracines 6
;à celle 'de l'anus î 3
à celie de la queue z5
cet ouvrage *, de parler de Ces petits os auxquels on
a particulièrement donné le nom à'arêtes, qui placés
entre les muscles ajoutent à leur force , que l’on n’ap-
perçoit pas dans toutes les espèces de poissons, mais
que Ion na observés jusqu’à présent que dans ces
habitans des eaux. Ces arêtes sont simples ou fourchues.
Nous avons dit de plus, que, dans certaines
espèces de poissons, elles aboutissoient à l’épine du
dos, quoiquelles ne fissent pas véritablement partie
de la charpente osseuse proprement dite. Nous avons
ajouté que, dans d’autres espèces , non seulement ces
arêtes n étoient pas liées avec la grande charpente
osseuse , mais quelles en étoient séparées par différens
intervalles. Les scombres, et par conséquent les thons ,
doivent être comptés parmi ces dernières espèces.
Telles sont les particularités de la conformation
extérieure et intérieure du thon, que nous avons cru
convenable d’indiquer. Les couleurs qui le distinguent
ne sont pas très-variées, mais agréables et brillantes
: les côtés et le dessous de l’animal présentent
1 éclat de 1 argent ; le dessus a la nuance de l’acier poli ;
1 iris est argenté, et sa circonférence dorée; toutes les.
nageoires sont jaunes ou jaunâtres, excepté la première
du dos, les thoracines et la caudale , dont le ton est
d’un gris plus ou moins foncé.
Les anciens donnoient différens noms aux scombres
* Discours sur la nature des poissons.
T O M E II.