LE GOBIOMORE KOELREUTER*.
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L e nom de cette espèce est un témoignage de gratitude
envers un savant très-distingué, le naturaliste
Koelreuter, qui vit maintenant dans ce pajs de Bade,
auquel les vertus touchantes de ceux qui le gouvernent,
et leur zèle très-éclairé pour le progrès des connois-
sances, ainsi que pour l’accroissement du bonheur de
leurs semblables, ont donné un éclat bien doux aux
■ yeux des amis de l’humanité. -
Ce gobiomore, dont les tégu mens sont mous et
recouvrent une graisse assez épaisse , est d’un gris
blanchâtre. Ses jeux sont très-rapprochés , et placés
sur le sommet de la tête } ce qui lui donne-un grand
rapport avec le gobie sehlosser, auquel il ressemble
encore par la position de ses nageoires pectorales, qui
sont attachées au bout d’une prolongation charnue très-
large auprès du corps proprement dit ; et c’est à cause
de ce dernier trait que nous l’avons inscrit dans un
sous-genre particulier, de même que le gobie sehlosser.
Les lèvres sont doubles et charnues; les dents inégales
et coniques : la mâchoire supérieure en présente
* Gobiomorus Koelreuleri.
Koelreuter, Nov. Comm. Tetropolit. 8, p . 421»
Gobi us Koelreuteri. Linné , édition de Gmelin.
Goujon koelreuter. Bonnaterre 3 plancnes de l*Encyclopédie méthodique,
de chaque côté une beaucoup plus grande que les
autres. La ligne latérale paroit comme comprimée ;
l’anus est situé vers le milieu de la longueur totale
du poisson et la nageoire de la queue est un peu
lancéolée.
La première nageoire dorsale est brune et bordée-
de noir : on distingue une raie longitudinale et noirâtre
sur la seconde, qui est jaunâtre et fort transparente
*.
On voit au-delà et très-près de l’ànus du gobiomore-
koelreuter, ainsi que sur plusieurs gobies, et même
sur des poissons de genres très -différens , un petit
appendice conique, que l’on a nommé péduncu/e génital,
qui sert en effet à la reproduction de l’animal,
et sur l’usage duquel nous présenterons quelques détails
dans la suite de cette Histoire, avec plus d’avàn-
tage que dans’l’artiele particulier que nous écrivons.
* A la membrane des branchies 2 rayons*-
à la première nageoire dorsale 12
à la seconde i3,
à chacune des pectorales i-3
aux thoracines 12,
à. celle de l’anus r i
à.celle delà queue i 3