LE D I O D O N MOL E \
C e diodon, que le savant naturaliste Pallas a fait
connoître, a beaucoup de ressemblance avec le tétro-
don lune par le grand aplatissement de son cUrps,
qui est très-comprimé par les côtés, et par la forme
demi-ovale qu’il présente, lorsqu’on regarde une de
ses faces latérales. Mais ces deux poissons appartiennent
à deux familles différentes ; il est donc très-aisé de les
distinguer l’un de l’autre : d’ailleurs le diodon mole,
au lieu de parvenir aux dimensions très-étendues de
la lune, n’a encore été vu que de la longueur de
quelques pouces ; et l’on n’a encore compare la grandeur
de l’espèce de disque qu’offre le corps de ce cartilagineux,
qua celle de la paume de la main.
Le sommet de la tête du mole est creusé en petit
canal dont les deux bouts sont garnis d’une petite
pointe; le museau est saillant; la grande dent qui
compose la partie antérieure de chaque mâchoire, est
plutôt cartilagineuse qu’osseuse. Le dos est armé de
deux piquans et de trois tubercules; on voit aussi deux
aiguillons auprès de la gorge, et d’autres piquans sur
les côtés du corps ou sur la carène formée par le dessous *
* Diodon mola. Linné, édition de Omelin.
Pallas, Spicil.zoolog.S, p. Z<j,°tab. 4,fig.y.
; Koelreuler, nop. Comm. Pelropol. io,p. 440, tab. 6.
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de l’animal. La partie postérieure du mole paroît comme
tronquée. On compte quatorze rayons à chacune de
ses nageoires pectorales. On le trouve dans les mers
voisines des tropiques, ainsi que les autres especes de
diodons, qui habitent, au reste, non seulement dans les
eaux salées qui baignent l’ancien continent, mais dans
celles qui avoisinent les rivages du nouveau.