C’est vers ces mêmes plages boréales, et jusque dans
la mer du Groenland, qu’habite 1 unernak dont on doit
la connoissance au naturaliste Othon Fabricius. Sa couleur
n’est ni argentée comme celle du barbu , ni jaune
comme celle de l’imberbe, mais d’un beau verd que l’on
vuit régner sur toutes les parties de son corps, excepté
sur les nageoires du dos , de 1 anus , de la queue, et le
dessous du ventre, qui sont blancs. Ses mâchoires sont
sans barbillons , comme celles de l’imberbe; sa tête est
large ; ses jeux sont gros ; l’ouverture de sa bouche est
très-arande *. Il est très-bon O ■ à manger comme les. autres
ophidies : mais comme il passe une grande partie de sa
vie dans la haute mer, on le rencontre plus rarement.
Il parvient aux dimensions de plusieurs gades, avec
lesquels on l’a souvent comparé, et par conséquent devient
plus grand que leJoarbu, dont la longueur n’est
ordinairement que de trois à quatre décimètres.
* A chacune des nageoires pectorales de l’unernak, io ou n rayons.
TRENTE-CINQUIÈME GENRE.
L E S M A C R O G N A T H E S .
La mâchoire supérieure très-avancée et en forme de trompe;
le corps et la queue comprimés comme une lame; les
nageoires du dos et de Vanus distinctes de celle de la
queue,
E S P È C E S . C A R A C T È R E S .
1 . L e ma c r . a i g u i llonné. rQuatorze aiguillons au-devant de la nageoire
{Macrognathus aculealus.) I du dos.
2. Le macrogn. armé. rTrente-trois aiguillons au-devant de la na-
{Macrognathus armatus.) I geoire du dos.