nous occuperons après avoir décrit celui des urano-
scopes. Nous n’avons pas besoin d’indiquer ces similitudes
; on les remarquera aisément. D’un autre côté,
cette dénomination à'uranoscope (qui regarde le ciel)
désigne le caractère frappant que montre le dessus de
la tête du rat et des autres poissons du même genre.
Leurs yeux sont, en effet, non seulement très-rappro-
chés l’un de l’autre, et placés sur la partie supérieure
de la tête, mais tournés de manière que lorsque l’animal
est en repos, ses prunelles sont dirigées vers la
surface des eaux, ou le sommet des cieux.
La tête très-aplatie, et beaucoup plus grosse .que le
corps, est d’ailleurs revêtue d’une substance osseuse
et dure, qui forme comme une sorte de casque garni
d’un très-grand nombre de petits tubercules , s’étend
jusqu’aux opercules qui sont aussi très-durs et verru-
queux, présente, à peu près au-dessus de la nuque,
deux ou plus de deux piquans renfermés quelquefois
Trachinus cirrîs multis in maxillâ inferiore. Artedi, gen. 42,, sjy/z, 71.
JS loch j pl. i 63.
Corystron» Klein; miss. pisc. 4, p. 46, n, z» -
Ruysch, Theatr. p. 62 y tab. 2 1 , fig. 7.
Uellon, Aqnat. p. 219..
Gesn. Aquat. p. i 35 , Icoji. anim. p. i 38.
Callionymus, vel uranoscopus. Willughby , Ichthyol, p. 287, tab. S , 9.
■ Raj. Pisc. p. 97, n. 22.
Raspecon ? ou tapeeon. Valmont-Romare> Dictionnaire d’histoire naturelle.
clans une peau membraneuse, et se termine sous la
gorge par trois ou cinq autres piquans. Chaque opercule
est aussi armé de pointes tournées vers la queue ,
et engagées en partie dans une sorte de gaine très-
molle.
L ouverture de la bouche est située à l’extrémité de
la partie supérieure de la tête , et l’animal ne peut la
fermer qu’en portant vers le haut le bout de sa mâchoire
inférieure, qui est beaucoup plus longue que la
mâchoire supérieure. La langue est épaisse, forte,
courte, large, et hérissée de très-petites dents. De l’intérieur
de la bouche et prés du bout antérieur de la
mâchoire inférieure, part une membrane, laquelle se
rétrécit, s arrondit, et sort de la bouche en filament
mobile et assez long.
Le tronc et la queue représentent ensemble une
espèce de cône recouvert de petites écailles , et sur
chaque côté duquel s’étend une ligne latérale qui
commence aux environs de la nuque, s’approche des
nageoires pectorales \ va directement ensuite jusqu’à
là nageoire de la queue , et indique une série de pores
destinés à laisser échapper cette humeur oncfueuàe si *
* A la membrane des branchies 5 rayons,
à la première nageoire dorsale 4
à la secondé ta ' 1 a chacune des pectorales: 17
à chacune des jugulaires • ;
.à la nageoire de l’anus i3=
à celle de la queue r qui est rectiligne , 12-