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mais elle n’habite pas, comme ce poisson , au milieu de
l’eau douce ; elle vit dans 1 Océan atlantique et dans
la Méditerranée. Ellny parvient jusqu’à la longueur de
six décimètres. Elle s’y nourrit de cancres et d’animaux
à coquille ; et pendant quelle est jeune, petite
et foible, elle devient souvent la proie de grands poissons
, particulièrement de quelques gades et de plusieurs
scombres. Le temps de la ponte et de la fécondation
des oeufs de cette espèce est quelquefois retardé
jusque dans l’automne , ou se renouvelle dans cette
saison. La mustelle est blanche par-dessous , d’un brun
jaunâtre par-dessus , avec des taches noires , et d’un
Galea Venetorum , seu asellorum altéra spedes. Bellon.
Id. mustella vulgaris, et mustella marina tertia. Gesnerp. 89, 90 et ic>3,
{germ.) fo l. 4 1, B , et 42, A.
Mustelle vulgaire. Rondelet, première partie, liv. 9, chap: 14.
Id. Aldrov. lib. 3 , cap. 8 , fo l . 290/
Willughby , p. 121.
Ba j. p. 67, n. ifc.
Mustela. Jonston, lib. 1 , tit. r , cap.. 1 * A , 2, tab. i^fig-Aç»
Mustela altéra. Schonev. p. 49.
Mustela marina tertia.
Gron. Zooph. n. 814,;■ Mus. i , p . î i , n . 2-; Act.-Ups. 174a, P- 93 > ta&- 3-
Spotted whistle fish., et brow whistle fish. Brit. Zoolog. 3 , p. 1É4,7i. iS ,
et 165, n. 16.
Enchelyopus cirris t r ib u s altero è mento, etc. Klein, Miss. pise. 4,
p. 57, 7U 14.-
. Walbaum, Schrif. der Bert, naiurf ges. 5.
* Gadus cimbrius..
Gadus cimbrius. Linné, édition de Gmelin.
Gade cinabre». Bonnaterre,.planches de l’Encyclopédie méthodique.
argenté violet sur la tête. Les nageoires pectorales et
jugulaires sont rougeâtres; les autres sont brunes avec
des taches alongées , excepté la nageoire de la queue,
dont les taches sont rondes. L’on trouve cependant
plusieurs individus sur lesquels la nuance et la figure
de ces diverses taches est constamment différente, et
même d’autres individus qui n’en présentent aucune. Il
est aussi des mustelles qui ont quatre barbillons à là
mâchoire supérieure, d’autres qui n’y en montrent
que deux, d’autres encore qui n’y en ont aucun ; et ces
diversités dans la forme, plus ou moins transmissibles
par la génération, ayant été comparées, par plusieurs
naturalistes , avec les variétés de couleurs que l’on
peut remarquer dans l’espèce que nous examinons, ils
ont cru devoir diviser les mustelles en trois espèces,
la première distinguée par quatre barbillons placés
à une distance plus ou moins petite des narinés , la
seconde par deux barbillons situés à peu près de même,
et la troisième par l ’absence de tout barbillon à la
mâchoire supérieure. Mais après avoir cherché à peser
les témoignages , et à comparer les raisons de cette
multiplication d’espèces , nous avons préféré l’opinion
du savant professeur Gmelin ; et nous ne considérons
l’absence ou le nombre des barbillons de la mâchoire
d’en haut, ainsi que les dissemblances dans les teintes-,
que comme des signes de variétés plus ou moins permanentes
dans l’espèce de la mustelle.
Au reste-, ce gade a toujours un barbillon attaché vers