O e mot calliomore, formé par contraction de deux
mots grecs, dont l’un est xxMiowpoç, et l’autre veut dire
limitrophe, voisin, etc., désigne lés grands rapports qui
rapprochent le poisson que nous allons décrire, des
vrais callionymes.; il a même été inscrit jusqu à présent
dans le même genre que ces derniers animaux : mais il
nous a paru en différer par trop de caractères essentiels,
pour que les principes qui nous dirigent dans nos distributions
méthodiques, nous aient permis de ne pas
l’en séparer.
Le calliomore indien a des teintes bien différentes,
par leur peu d’éclat et leur uniformité, des couleurs
variées et brillantes qui parent les callionymes, et surtout
la lyre : il est d’un gris plus ou moins livide. L’ensemble
de son corps et de sa queue est d’ailleurs très-
déprimé, c’est-à-dire, aplati de haut en bas ; ce qui le
lie avec les uranoscopes dont nous allons parler, et ne
contribue pas peu à déterminer la place qu’il doit
occuper dans un tableau général des poissons. Les
ouvertures de ses branchies sont placées sur les côtés
de la tête, au lieu de l’être sur la nuque, comme
* Calllomorjus indicus.
-Caîlionymus indicus. Linné3 édition de Gmelin.
Callionyme indien. Bonnaterre> planches de VEncyclopédie méthodique*
H I S T O I R E N A T U R E L L E . 8 40
celles des branchies des callionymes ; ces orifices ont
de plus beaucoup de largeur ; la membrane qui sert
aies fermer est soutenue par sept rayons ; et l’opercule,
composé de deux lames, présente deux piquans
sur la première de çes deux pièces, et un piquant sur
la seconde.
La mâchoire inférieure est un peu plus avancée que
celle de dessus; Ion voit sur la tête des rugosités disposées
longitudinalement; et le premier rayon de la
première nageoire dorsale est très-court et séparé des
autres *.
Cest en Asie que l’on trouve le calliomore indien.
A la premiere nageoire dorsale y rayons.
à la seconde ' ^3
a chacune des pectorales 20
à chacune des jugulaires 6
à la nageoire de Danus i 3
h celle de la queue 11
T OME II. 44