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appliqué à d’autres oifèaux. Philé donne au crex une
épithète qui défigne que fon vol eft pelant & difficile ( x ) ,
ce qui convient en effet à notre râle ; 'Ariftophane ie fait
venir de Lybie : Ariftote, dit qu’il eft querelleur, ce qui
pourroit encore lui avoir été attribué par analogie avec
la caille ; mais il ajoute que le crex cherche à détruire
la nichée du merle (y ) , ce qui ne convient plus au râle,
qui n’a rien de commun avec les oifèaux des forets.
Le crex d’Hérodote eft encore moins un râle, püifqu’ii
le compare en. grandeur à, f ibis qui eft dix fois plus
grand ( 1 ) . Au refte, l’avocette & la fàrcelle ont quelquefois,
un cri de crex crex; & l’oifèau à qui Belon
entendit répéter ce cri au bord du Nil., eft fuivant là
notice une efpèce de barge ; ainû le fon que repréfènte
t Je mot crex appartenant à plufieurs cfpèces différentes,
ne fttffit pas pour défigner le râle ni aucun de ces diffé-
rens oifèaux en particulier.
(x)
(y) Lib. IX, cap. 1.
(0 Voyei l ’article de I’Ibiî.
Oifeaux, Tome VIII, V