
• aufli que des Sauvages avoient dreiïe un pélican qu'ils
envoyoicnt ie matin après l’avoir rougi de rocou, & qui
le foir revenoit au carbet le fac plein de poiflbns qu’ils
lui faifoient dégorger (n) .
Cet oifeau doit être un excellent nageur ; il eft parfaitement
palmipède, ayant les quatre doigts réunis par une
feule pièce de membrane ; cette peau & les pieds font
rouges ou jaunes foivant l’âge^j. II paroîcauffi que c’eft
avec râge qu’il prend cette belle teinte de couleur rofe
tendre & comme tranlparcnte, qui femble donner à fon
plumage blanc le luftre d’un vernis.
Les plumes du cou ne font qu’un duvet court, celles
de la nuque font plus alongées, & forment une elpècë
de crête du de petite huppe (p) ; 1 a tête eft aplatie par
les côtés ; les yeux font petits & placés dans deux larges
joues nues ; la queue eft compofee de dix-huit pèrrnes-;
fes couleurs du bec font du jaune & du rouge - pâle for
un fond gris, avec des traits de rouge-vif for le milieu &
Vers Textré'mité ce bec eft aplati en - deflirs comme
une large lame rélevée d’une ârètè fur là longueur, ât fè
terminant par une pointe en croc ; le dedans- de cette
1?) N o u v e a u V o y a g e au x J Ië s de l’Am é r iq u e , t. V I I I , ‘p. zy <$.
g g | A id rov an d e .
||P C ’e ît c e q u e Belon ex agè re dans là f ig u r e , en lui donnant un
panache q u ’il compare mal - à - propos à celui du vanneau ; en quoi
G e fn e r & A id rov an d e l ’ont fuivi dans les leurs. C e lle de Gefner eft
en co re plus vieieufe, en c e q u ’elle p orte c in q doigts.
lame, qui, mandibule fopérfeur-epréfente cinq
nervyref ^inantes.'vdQnt-les« deqx ©MérfeurqSfforment des
bords tranchans - la mandibule inférieure, ne confifte qu’eu
deux branebçs.'jjexibfes qui fe'prêtènt à*, jfextenlion dè. la
poche jmembraneufe qui leur eft âttac|}éè^|& qui pend
au-deflbus:çpmme. undàc-en forme de naflè. Cette,pochç
peut-contenir, plus'-1 de vingt pintes de] liquide elle
eft ü large & ;(i longue, -qufon y peut placer fo|fied (r),
ou y faire entrer le biaS jufqu’au coude ^|*EJlis' dit avoir
VU un homme y cacher fa tête (t);; ce qui ne nous fera
pourtant pas croire ce que dit Sandhis qu’un de
ce§ oifeaux laiftà tomber du haut des airs un enfant nègre
qu’il.avoit emporté- dans fon fac. |
Ce gros oifeau paraît fofceptible de quelqu éducation*
& mêm'é d’une certaine gaieté malgré fa pefanteur f x ) ~:
S (-q'h ^ L a longueur du bec du-pélican" que je mefurâi'f etoit déplus
d’un, pied & démi', & fon fàc conténbié'pr^ de ,, Vingt-deux pintes «
d’eau. » Adanfon, ; Voyage au Sénégal, page, i y 6.
.. (t). Belon.
( f ) Gefner.
(t) Tome I , page ja.
(u) Dans Aidrovande, tome 1 1 1 , page y o.
(x) C ’ejl un oifeau gai, hetté & vioge. Belon. C ’étoit une çhofe
divertiflante à "Voir lorfque nous pouffiojns & 'aWiènÿ'conïfe' lui «
de jeunes garçons ou bien nos chiens, comment i f faéljl^admna- «
bleinent bien fe mettre en état de défenfè, fe jetarit!avè^bekücoûp ce
d’hnpétuofité fuCes çjhiens ou fur,les jeunes garçons <& fes' âapparit «
fort joliment avec fon bec, que ceux-ci repoùSoient de hieme; «
de forte qu’on auront dit qu’on battoit deux moreçaux de bois IMi «