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rochers contre lefqueis iis viennent mugir & fe hrifer,&
fur les écueils ifolçs & battus de la vague bruyante. Dans
ces lieux dçferts & formidables pour tous les autres êtres>
quelques oîfeâux tels que i’huîtrier, favent trouver la feb-
fiflance, la fécurité, les piailirs meme & l’amour ; celui-ci
vit de vers marins, d’huîtres, de patelles & autres, cq*
quillages qu’il ramalfe dans les fables du rivage ; il fe tient
eonftamment fur les bancs , les técifs découverts à baffe*
mer, fur les grèves ou il fuit le reflux, & ne fe retire
que fur les felaifes fans, s’éloigner jamais des terres m. des
rochers. On a auffi donné à cet liuîtrier ou mangeur
d’huîtres, le nom de pie de mer, non-feulement à eaufe
de fon plumage noir & blanc, mais encprey parce qu’il
fait comme la pie, un bruit ou cri continuel, fur - tout
lorfqu’ii ,efl en troupe ; ce cri aigre & court, e t répété
fans celle en repos & en volant.
Cet oifeau ne fe voit que rarement fer la plupart de nos
côtes ; cependant on le connoît en Saintonge (h) & en
Tlcematapus, ofimlegus. Lmxweus, Syjl.. nat. ed. '81 , 3p. .i*
The oyfter-catckcr, ïe preneur d’hufees. Catefby,; Hifl. nat. of Carolin.
tom. I v pag. 8,5 . -s* Oifeau appelé hoematopus ttioemis. -FepiE^®, Journal
4’obfervations phyfiques, page 2.8*9 (éditai de Hier» Albin ,
t<?me I , page 68 , avec une figure mauvaife & mal coloriée , pl. 78*
— Ofiralega Jùperni nigra, infrrnè Ù" in uropygio alb a ; capite àt colle
tùgris ; minuta macula infra ecubs candidâ; teüricibufi in exortu albis",
tapite aigris... . . Ofiralega, pica marina yulgo diüa. Briffon, OrnithoL
.tome Y, page 3 8. t
- (h) Beioa, Nature dssQifravx, page 2 e y , fr
Picardie
Picardie frç),; il pon.d m ême. quelquefois fer les côtes de
pette dernière prbvince, où il arriyg en troupes très-con-
fidérâbjes par les ijents d’eft & de nord-oueft; ces oifeaux
s’îyiÿepofenf)fer les fàbjjg^du riv.^ge , en attendant qu’un
yent favQrable déur permette de retourner à leur féjour,
ordinaire : on .croit qu’% viennent de Jg Grande-Bretagne,
pù ils font en effet fort comrpuns, particulièrejnent fur
les f eptej; ôcçidentales de cette lflg ^ j / ils fe font aulîi
portés plu^’javant jyers ieffl^'ord ; . ç^r pnt les trbuvevfn
Gotland, dans l’île d’Oëland (ê), dahrflesjles "du Da-
dBemarck & jufqu’en lflande & e.n Norwège (f)■ D ’un
autre coté, M. Gaoken a .vu*, for les»côtes de la terre de
Feu & -fur celles' du détroit de Magellan (g ) ; il en a
retrouvé à la baie d’ UsKy'darfs la nouvelle Zélande;
Dampier les a reconnus fer les rivages de la nouvelle Hollande
(h ); & Kcempfer afferequ’ils font aufïi epmmuns
au Japon" qu’en Europe (i~)g ainfi l’efpèccrde l’huîtrier
É m| s îfpte communiquéspar M-. .Bâillon, de M.ontt&uiI«fur-mer. ..
£k (d) Ad litfiis ,angîi% occidentale frequentes obfrryavimus., Willughbÿ,
pag. 0.2.0,
fi fe ) JFaupa Spefica, -wAfp&ffrriA
( f ) ^ÿrijnnich, O/niÛol. honflüs, n ‘ iS y .
(g) « Des ,p(es de mer mu prenetcçf;d’huîtres poires, habitent av^c
beaucoup çi’autnes oifea^,. bord des cqtes.-,' eptoujpées .d’immenfies «
r^ts,flottans de paffe-pierfes., AJapointej.ori^ntaîe deJa terre.de Feu.î«
&3$u dptxoix. v _ Ceofr, ifetond. Voyage ,auto.urj du monde, tome I V ,
page‘ 2, j.
i*o Voï el 'générale des Voyages, tome X I, page 2 2 1 . J
Y f\) Hiftbire ^aturei^-.du Jappn, tome 1 , page t r y .
Oifeaux , Toinc VlÏL . Q