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peuple tous les rivages de l'ancien continent, & l’on ne
doit pas être étonné qu’il fe retrouve dans le nouveau.
Le P. Fouillée l’a obfervé fur la côte de la terre-ferme
d’Amérique (h); Wafer au Darien ( l) ; Catefby à jâ
Caroline & aux îles Bahama (ni); lé Page du Pratz à
la Louifiane (n), & cette efpèceffi répandue, l’eft fans
variété; elle eft par-tout la même, & paroît ifoioei&
diftinétement féparée de toutes les autres efpèces / y . Il
n’en eft point, en effet, parmi les oifeaux de rivage qui
’ ^h) ‘ jqum:*k’obferv.page apo. Nota f C et Observateur ^êcrlHort
foièn Ehûkrier, & Sm bec rouge de corail, & branchant Ht
en-manière de petite ewgaéee. wàs il n’eft & e n ie n t 'p A f f if»
que Jes jambes de cet-oifeau font-blanchâtres qui contredirgb’fe
porçi d’hoematopus qu’il lui? applique lui-même.
* (l) Voyage de WàFer à la fuite de ceux de Dampier, i»mi IV ,
p a g es j 4-
(m) G a r o f i h . ’tome I , page Sƒ § f p
(n) « Le bec de hache eft ainft nommé, a caule -de Ion befc qui
*> eft rouge , & formé comme le tranchant d’une haehet ft a auffi
» les pieds d’un fort beau rouge, c’eft pour cela qu’on, lui donne
» affez foùveht le nom de pied rouge; comme il ne vie que de
» coquillages, il fe' tient .fur les bords de la mér, & on ne le voit
» dans les terres que lorfqu’il prévoit -quelque grand orage ,’^que
fa retraite annonce & qui ne tarde pas a le luivre. » Le Rage
Dupratz. Hifioire de la LouiJiâne~, tomt I I , page i r y r
* (o) On né peut s’aflurer que la pie de met dés rlés malouines âjs
M. de Bougainville, foit l’huîtrier, plutôt que quelque fefpèce &e
pluvier;' car il dit que cet oileau fo nourrît de chevrettes, il a
m fifflement aifê h imiter/ce qui indique un pluvier ; de plü|; qu’il a
Us pattes blanches, ce qui ne cônvient pas a la vraie pie ,de nier ou
à l’huîtrier qui les a rouges. Voyage autour du monde, in-S• > tome 1 ,
page 12 4 .
àif, avec la taille de l’huîtrier & fes jambes courtes, un
bec de la lonrro . nr»n r>b* *c riuf* ikc .haliitudes &
fes moeurs,
Cet oifeau eft de la grandeur de la corneille ; fon
bec long de quatre pouces, eft rétréci & comme comprimé
verticalement au-deffus des narines -, & aplati par
les côtés,» en manière de coin jufqu’au bout , dont la
coupe quarrée forme un tranchant ; ftruélure particulière
Lp J , qui rend- qç b^etcut-àT-fait propre à détacher, fbu-
IçVer j arracher du rocher . & des fables, les huîtres, &
les autres coquillages, dont l’hukrier fe nourrit.
. H eft du petit nombre des oifejaux qui n’ont que trois
doigts./^Asce feul rapport a fuffi aux Méthodiftes pour
fe placer dans l’ordre de leurs nomenclatures à côté de
l’outarde (r)s on voit combien il en eft éloigné dans
l’ordre de la Najpre, puifque non-feulement il habite
ferles rivages de la mer, mais qu’il nage encore quelquefois
fur cet élément,, quoique» fês piedsfoient prefque
abfolument dénués de membranes : il eft vrai que feiVant
M. Bâillon ( f ) , qui a obfervé l’huîtrier for les côtes
de Picardie ; la mapièrçdontil nage, fembie n’être que
fp) Foy^ Lë' Fâgë Düpfàtz , cité ci-devant.
. fqj « De tous les oifeaux dont nous avons eu cogttüiflânee , n’en
avons vu aucun qui .n’éuviqtiatre doigts ez preds, excepté le plu- «
vier , le guillemot, la canné petière ; i’dtarde &- la ypie - de» mer qui «
fot a n c i e n n e m e n t nommée hcematopus. » Belon, Objcrv. page 1 z » -
(r) Brifton , c/af. I I I , or^tt XVI.
, ( f) Nqte,.communique pgP. M. Bâillon -, de -Montreuil-fup-mer>
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