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Belon trouvé quelque rapport entre la têtë du grifàra
& celle de l’aigle; mais il y en a bien plus entre fès
moeurs'baiïes & celles du vautour. Sa conftitution forte
& dure le rend capable de Apporter les temps les plus
rudes; aulîi les Navigateurs ont remarqué qu’il s’inquiète
peu des orages en mer. II eft d’ailleurs bien garni
de plumes, qui nous ont paru faire la plus grande partie
du volume de, fon corps très - maigre ^cependant nous
ne pouvons pas alfurer que ces oifeaux foient tous &
toujours maigres, car celui que nous ayons vu i’étoit par
accident, il avoir un hameçon accroché dan,s le palais,
qui s’y étoit recouvert d’une callofité, & qui deyoit
l’empêcher d’avaler aifément.
Suivant Anderlbn, il y a fous la peau une membrane
à air, femblable à celle du pélican (u ï ; ce même Natu-
ralifte oblèrve que fon mallemucke de Groenland, eft à
quelques égards différent de celui de Spitzberg , décrit
par Aïartens ; & nous devons remarquer lur pela que
Martens lui-même lèmble réunir fous ce nom de mallemucke
, deux oilèaux qu’il diftingue d’ailleurs1;^v^^.&
(u) II ajoute quelques autres détails anatomiques : « chaque lobe
du poumon formé comme un poumon fepaïté, en forme de bourfe; ce
le çryftaftin de l’oeil eft %>b^r|que, comme ; celui; dés pèiffons ;‘*Ie ««
coeur n’a qu’une concamération ; le bec eft percé de quatcè narines, «
, deyx apparentes & deux cachées fous les plunjes, à la racine du bec. »
Jiifi. naU, d’IJtande i f de Groenland, tome IJ , : page, d7 - .
I x ) Voye^ le Recueil des Voyages du Nord j Rouen, 1 7 1 t
'tome 1 1 , page 82 i f Jûivantes.
Oifeaux, Tome VIIh G g g