
468 H i s t o i r e N a t u r e l l e ■Jk
dans les yifcères .qu’une matière .gfotineufo , grafïè
au toticher, d’une couleur tirant, fur le jaune -orangé,
dans laquelle on reconnoît .encore le frai du poiflon .&
des débris d’infeéles / aquatiques ; cette fobftance gclati-
neufe efr toujours mêlée dans le ventricule de petites
pierres blanches & cryftallines (c), & quelquefois il y a
dans les inteftins une matière grilè ou d’un vert terreux,
qui paraît être -ce fédiment limonneux ,que les eaux
douces, entraînées par les pluies, dépoient fur le fond
de leur lit; l’avocette fréquente les embouchures des
rivières & des fleuves (d) f de préférence aux autres plages
de la mer.
Cet oifoau qui n’eft qu’un peu peu plus gros que le
vanneau, a les jambes de lèpt à huit pouces de hauteur \
le cou long & la tête arrondie; Ion plumage eft d’un
blanc de neige for tout le devant du corps coupé de
noir for le dos; la queue eft blanche; le bec noir fy,
les pieds font bleus.
On voit l’avocette courir, à la faveur de. lès hautes
jambes, for des fonds couverts de. cinq à fix pouces
d’eau; mais pour parcourir les eaux plus, profondes,
elle fo met à la nage, dans tous lès mouvemens elle
paraît vive, alerte, inconftante; elle féjourae peu dans-
les mêmes lieux, & dans lès paflàges for nos côtes, de
(c) Wilfughby dît n’y avoir trouvé rien autre choie.
' (d) Du moins fur nos côtes de Picardie, oü ces ofcfervauons oni
été faites.
D E l ’A V o c e t t e . 4^9
Picardie en avril & érr novembre, ell#paft fouvent dès
Je lendemain de fon arrivée \ en forte que JelfohafteurS
ont grand peine à eft'tüerou -Mn quelques-unes ; elles
font encore plus rates d-an& i’intériéuf des terres que for
les 'côte#. Cependant M. Saiernè dit îpî’on. en a vù
s’avancer aîfez loin for la Loire, & il aflbre que ces
oifeaux font en grand nombre- for les- côtes du bas-!
Poitou, & qu’ils y font létfts n ich é e s^ .
Il f # 0lt( & la route que tiennent les- àVobefrèl- dan#
leur pairage, qu’aux approchés de l’hifer elles voyagent
Vers le Midi, & retournent au printemps dans le Nord?
Car il s’en trouve .en Danemarck' ( f ) , en Suède ;- à la
pointé du fod de i’île d’Oëlaud (g), for lés côtes orientales
de' la Grande - Bretagne (U); il' en arrive auffi des
bolées for la Côte occidentale dèCcette île, qùi n’^
féjournent qu’un înois oü deux , & difpâroîlFent à i’ap-
proche du grand froid (ï); ces Oifeaux ne font que p a fe
0) « L ’avocette. eft très-rare dans i’Orléanois. . . . Au contraire,
rien n’eft pfus commun lur ies côtes du bas-Poitou ; & dans la-iàifon,«t
des nids, fes payfans" én prennent les ceüfs par milliers pour fes manger; «
quand on la fait lever de defîus fon -nid, elfe contrefait f’eftfopiée, «r
autant & plus que tdut autre oifeamo»- Salèrne/ 0 mithol;>page jd o ,
J-Muller, Zoalog. J>anic. n.* 214. ^ Habitat in Cmbrrn;
Sixlandiâ. Brunnich, Ornithol. boréal, n.° i 8 8.
’ (g) Habitat in (Blandice apiceAuJîralu LmnWus, Fauna' Sutckàr
n,° 5 3 TV
(h) Ray, Synopf. pag. 117. 'W'iirugh&ÿ,' pagé'340,
(i) Charleton, Onovwgt, Loïc, pag. #