
80 H i s t o i r e N a t u r e l l e
ils fe réparent par couples:'la fociéèé'intimte de famour
rompt ou plutôt fufpend pour un temps- là .fôciété
générale de l’amitié* *, & c’eft fans doute danl|fcette
circbnftance que M.,Klein, habitant de Dantzic , les a
obfervés, quand il dit que, le pluvier fe tient folitaire—
mfent dans les lieux bas & les-près ^ .
L ’efpèce qui, dans nq& contrées, paroît nombreufè
autant au moins que celle du vanneau, n’eft.pas aufft
répandue : fuivant Aldrovaride , on prend moinf de plù|
viêrS' en Italie que de vanneaux///*/, &,ils ne vôât^pôini
en Suifle ni dans d’autres contrées que le vanneau fréquente
( n ) j mais peut-être auffi le pluvier fe portant
plus au nord, regagne-t-il dans les terres feptentriûnaies
ce que le vanneau paroît occuper - de plus que 1# en
^étendue du côté du midi ; & il paroît le regagner encore
dans le nouveau monde ou les-zonés moifts *diftinétes,
parce qu’elles font plus généralement tempérées & plus
également humides, ont permis à plufieurs efpéees d’oi-
feaux de s’étendre du nord dans un midi .tempéré, tandis:
qu’une zone trop ardente, borné & repôuffe dans i’ancien
monde prefque toûtes les efpèces des régions moyennes.;
C’eft au pluvier doré, comme repréfentant la famille
r# in locis. dftnijjis pwtifque. -dfcpag. aç/.
• (m ) Aldrovande, t o m e l l l . p a g e
<. Çn'j Heketlis incognïta aut cerù 'rafijfma avis. Çefner, Avi. pag.
£83, II remarque au même endroit que la figure lui en avoit été
envoyée d® France par Rondelet.
entière
entière des pluviers, qu’il faut rapporter ce que nous
venons de dire de leurs habitudes naturelles; mais cette
famille eft compofée d’un grand nombre d’efpèces dont
nous allons donner l’énumération & la defeription.
* L E P L U V I E R DO R É , (o)
Première ejpèce.
L E Pluvier doré eft de la grofleur d’une tourterelle:
fa longueur du bec à la queue , ainfi que du bjec aux
• * Voye^ les planches enluminées , «/ y 04.
(0} En Anglois, green plever ; en Allemand, pulvier, pulref, fie
taube, grimer liiwit; en Italien, piviero;en Catalan, dorada; en Silé-
fien, brach-vogel; en Polonois, ptak-dtffe^owy ; en Suédois, aokerhoens;
en Norvégien, akerloe; en Lappon, hutti. On prétend, dit M. Salerne,
que la ville de Pivîers ou Pithiviers dans !e Gâtinois, a pris Ion nom
du grand nombre de pluviers qu’on' voit d^ns fes environs.
Pluvier, B.eIon, Hiß. not. des ßßap x, 2 6 0 , Pluvialis.
Gçfjier, ,/4vi. pag. 7 1 4 .— ‘Aldrovande. Avi. tom. III, pag. j 2.$*
— Pluvialis viridis. W iliughby, Ofnithol. pag. 229. — Ray, Synopf.
pag. .11 j , n.04. î ; & pag. 19© ; n.° 9. — Sibbald," Scot. ïlluftr.
part. .I I , Ijb. m , pag. 19. — Sloane, Jamdic. pag. 318 ,fni° x , avec
une très-màuvaife figure, tàb. ±60, figy 1. — Pluvialis flavefeens.
jonftön, Avi. pag. 113, — Pluvialis flavo-vitefcens. Charieton, Exercit.
pag. 1 13J. n>^2. Ideiri, Onoma^t. pag. 109, n.° 2. — Gàvia viridis.
j^îein, Avi. pag. 19 , n,° 7,. — Pluvialis viridis, feu pardalïs. Marfigl.
Danub. tom. V , pag.; 54, avec une figure Jnexade, tab. 25. -r*
Pluvier vert, Albin, tome I , page 6 6 , avec wie figure mal coloriée,
planche 75'. — Nota. Klein remarque que la figure du pluvier doré
Oifeaux, Tome VIII. L