
peu d’années où H n’en arrive pas quelques-uns-foir nos
côtes de Languedoc & de Provence, particulièrement
vers Montpellier & Martigues ( o ) , & dans les marais
près- d’Arles (p ) ; d’où je m’étonne que Belon, obfèr-
vateur fi inftruit, dife .qu’on n’en voit aucun en France
qui n’y ait été apporté d’ailieur$Y#L Cet oiièau auroit-if
étendu lès migrations d’abord en Italie, où autrefois il
ne fè voyoit pas, & enfùite jufque fur nos côtes !
Il eft, comme on le voit, habitant des Contrée! du
Midi, & fè trouve dans l’ancien continent, depuis les
côtes de la méditerranée jufqu’à la pointe la plus auflrale
de l’Afrique (r}; on en trouve en grand nombre .dans
les îles du cap Vert, au rapport de Mandeflo, qui exagère
la grofïèur de leur corps, en le comparant à celui
du cygne( f ) . Dampier rencontra quelques nids de ces * 9
(0) Lifter, annot. in Apicium, lit». V , cap.-y.— Ray, Sppéftf.p. 1 1 j ,
\ (p ) Peirefc. yha îib. II.
(q) te II n’eft point vu au pays de deçà, û on ne; l’apporte pn-
3» fbniiîêr, & combien qu’il toit oHeau paluftre, toutefois il n’eft
9 gueres prins de ce côté de ia mer océane j mais il eft quelquefois
» vu en Italie, & plus fouvent en Elpagne qu’ailleurs, car on lui
fcit palier la mer. » Nat, des Oifeaux, page spp,
(r) « Ces oilêaux font fort communs au Cap ; pendant le jour ils
» fe tiennent for le bord des lacs ou des rivières, & la nuit ils 1èr
retirent for les montagnes. » Kolbe, Defcriptim du cap de Borne-
tjpértmct, tome I I , page t y 2 .
(f) -On y voit (des îles du cap Vert), entre autres, une forte
d’oifeaux que les Portugais appellent fiamïngàs, qui ont le corps blanc
& les ailes d’un rouge-vif, approchant de la couleur de feu, & qui
font auffi gros qu’un cygne. Voyage de Mandejlo, page CSS»
d u F l am m a r t OÜ PHENIOÛPTÉRE. 483
oifeaux dans celle de Sal {$);■ ils font en quantité dans
les provinces occidentales<de l’Afrique, à Angola, Congo
& Bifîao, où par ïefpeél foperftitieuix-lie^Nègres ne fouf-
frent pas qu’on tue un foui de cCs -oifoaux, ils les larffent
paifiblement s’établir jufqu’au milieu de leurs habitations
(u)'» On les trouve de même-à L baie de SaMana/^v/,
& dans toutes les terres Voifmes du cap de Bonne-efo
pérance, où ils paiï'ent le jour fùr la côte, retirent
la nuit au milieu des1 grandes herbés qui fè trouvent dans
quelques endroits des" terres adjacentes M .. •
(t) Hiftoire générale des Voyages , tôiké X I I ; pâge 2 2p .
* /u/ « Les flammgô's font en' grand nômbre dans le canton , & û
refpeélés’par îles Mandiîigos d’un village à demi-ireUede Geves, «c
qu’il s*y en-trouve çjgs rhiliiers ; "eeè oifeatlx font’def fa grandeur d’unie
çiOq-d’inde.. . ^tIes h^itans du njeme, village , portait ï& rmpeét 11' <5?
loin pour ce? animaux, qu’ils ne fouïfrent pas qu’on leur falTe le &
«joindre mal. Ils ppjlaiflent tranquilles for les arbrë.$ àif milieu, dè-eç
leurs habitations, làns eue-importunés ae leurs cris., qùi fe* font ce
entendre néanmoins d’un quart de lieue. Les r rfflcpôis? en^ayàht tué et
qüëf qtieS^pns' dahs cetafyle, forent forcés de les cacher fous l’herbé', «î
de peur qu’ il n*e prît e ri vie aux Nègres de venger for eux Heteèfrt
d’ufr oifeau fi révéré.» Relation de Bfue, H ijlï gêrtéfâWdei Vtyàgts)
tome I I , pdgè p f û .
fiï/ *t DatiS la multitude a’oifeatfX qu’on voit à la baie de Saldana^
les pélicans ', les ftamingos, les corbeaux, qui fous ont un èoffier <e
blanc autour dit cou, 'quantité de petits''oifeaux de dÜforentes ef- <x
pécès, làns compter ceux de la mer, dôrit là variété eft innombrable) et
remplilfent tellement l’air, les arbres & la terre,'quW né peut Ce3 à
remuer fans en faire partir un grand nombre. » Relation de DomtonS
Hiftoire générale deI'Veÿe^es,)H9ftk'II'IfOjfte h PI
m '(y ) Hiftoire générale des Voyages, Im e V rp ûg6 s o t . ■
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