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& toujours en grand nombre-dans un même quartier;
car une communauté, non d’inftinéfc, mais d’imbécillité»
fomble les raflemhler ; ils ne pondent qu’un oeuf ou
deux; les petits redent long-temps Couverts d’un duvet
très doux & très-blanc dans la plupart : mais lé refte des
particularités qui peuvent concerner ces oifeaux, doit
trouver là place dans l’énumération de leurs eipèces.
L E F O U C O M M U N \ (r)
Première efpèce.
C e t oifeau, dont l’efpèce paroît être la plus commune
aux Antilles, eft d’une taille moyenne entre celles du
canard
en cherchant la raifofi qui a fait donner à cet oifeau le nom de fou+
fe trompe beaucoup en difant qu’il eft ie feul des palmipèdes qui fe
perche; puifque non-feulement Ie\cormoran, mais ie pélican , i’an-
hinga, l’oifeau du Tropique fe perchent ; & ce qui eft de plus fingulier,
tous ces oifeaux font ceux du genre ie plus complètement palmipède*
puifqu’ils ont les quatre doigts liés par une membrarte.
B : ( i) The booby. Gateiby, Carolm. tom. I , pag. 87. Ési Le foi*.
Dutertre, Hißoire générale des Antilles, tome I I , page 27 J. — Can-
crofagus minor vulgatijßmus. Barrère, France équinox. page 12-8^7*■ Anas
angußi-roßra ,ßultus vulgo diâa. Idem, ibid. pag. 122. — Mergus Am-
ricanus fiifcus ßultus vulgo diäus. Idem, Onüthol. claf. 1, G en. 3, Sp. 7,
— Anferi Bâjfano c'ongener fufca avis. Sioane , Jamdic. pag. 3 22, avec
une figure fautive, tab. 271, fig. 2, en ce qu’elle repréfente le doigt
de derrière dégagé. — Ray, Synopf. avi. pag. ip 1, n.° 6. — Ancethetus
major melinus fubtus albidus, tqftro ftrtato, dèntato. Browne, Nat. hiß.
of Jamdic •
canard & de foie; là longueur ,du bout du bec à celui
de la quetie eft de deux pieds cinq pouces, & d’un, pied
Onze poucés au bout des ongles ; fcn J>ec.awquatre pouces
& demi, & fa queue près de dix ; la peau nue qui entoure
les yeux eft jaune, ainfi que la baie dû becdont la pointe
eft brune ^ les pieds font d’un jaune-pâle le'iventre
eft blanc, & tout le refte du plumage eft d’un cendré-brun.
Toute fimple qù’eft cette livrée:, Catefby, obferve
que feule elle ne peut caraâérifer cette efpèce, tant il
s’y trouve de variétés indîviduellés. « J’ai obfervé, dit-il,
que l’un de ces individus avoit le ventre blanc & le dos «
brun ; un autre la poitrine blanche comme le ventre, & c<
que d’autres étoient entièrement bruns ftf. » Audi quelques
Voyageurs fomblent avoir déûgné cette efpèce de
fous par le nom (¥oifeau fauve (ü), Leur chair eft noire &
qfjamdic. pag. 481.-— Planeus monts finïpUciter. Klëin, Âvti f ig j
144., n.? 4» — Pelecanus caùdâ cuneifomi J roftro Jerrato, reMgibufi omnibus
aigris.. . Pifcator. Linnæus, Syjl. nat. ed. X , Gen. 6 6 ,Sp. 5.
— Sula jùpernè cmereo fu jb a ; capite & collo coneoloribus, infime albd 'f
riékkibus cinWeo-tfifiis ; oculorum ambitu mdo,juteo.. . . SùlàJîuÇ Fou?1
Briflon , Ornithol. tome V I , page 455.
j f ) Catefby. I ( t ) Çarolin. tom. J, pag. 8y.
i (u) Les oifeaux que nos François, aux Antilles,appellent fauves,
à caafe de la couleur de leur dos, font blancs fous le? ventre ; ils
font de la groffeur d’une poule d’eau, mais iïs foïit ordinairement'
fi maigres, qu’il n’y a que leurs plûmes qui les fkffent valoir ; ils ont
les pieds comine les caqes, & le bec pointu comme les bécafiés ; ils
vivent de petits poilfons, de même que les Frégates : mais ils font
les plus ftupides des oifeaux de mer & de terre qui font aux Antilles;
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