
religîeufèment que Dieu a ordonné à cet oilèau de fréquenter
le défert pour abreuver au belbin les pèlerins qui
vont à ia Mecque, comme autrefois il envoya le corbeau
qui nourrit Élie dans la lolitude (e) ; auffi les Égyptiens
en failànt aliufion à la manière dont ce grand oilèau garde
de l’eau dans la poche, l’ont fùrnommé le chameau de la
rivière ( f ) .
Au relie , il ne faut pas confondre le pélican de Barbarie
dont parle le doéteur Shaw (g ), avec le véritable pélican,
puilque ce voyageur dit qu’il n’efl pas plus gros qu’un
.vanneau. Il en eu de meme du pélican de Kolbe, qui
eft l’oilèau Ipatule (h ). Pigafetta, après avoir bien ticohnu
Je pélican à la côte d’Angola (i) , fe trompe en donnant
fon nom à un oilèau de Loango à jambes hautes comme
Je héron (k ); nous doutons auffi beaucoup que Xalcatra^,
que quelques Voyageurs difont avoir rencontrés en pleine
mer entre l’Afrique & l’Amérique (l), foit notre pélican;
quoique les Elpagnols des Philippines & du Mexique,
(e) Chardin ; Amjlerdam, i f î t , tome I I , page y q.
( f ) Gemçl el Bahr. Vanfleb. Voyage en Egypte; Paris, J é y p ,
page 10 2 . - •
(g) Anas platyrînchos ou pélican de 'Barbarie. « . de la grandeur
du vanneau, . Voyage en Barbarie; la Haye, i y 4 y , tome I ,
page 328.
/h) Defcription du cap de Bonne-efpérance, part. I I I , chap. 1 y .
(i) Idem, ibidem.
O* 1) Voye% Hiftoire générale des Voyages, tome IV , page y S 8.
,(l) Ibidem, tome J, page 448-
lui aient donné lé nom àédhàtra$pïM le pélican s’éloigne
peu des'côtes;," & :fâ rencontre fur mer annoncé là proximité
de la terre fmh.- \
Des deux noms \pélecan Sjjj &. ôn'acrotaldfo)i que les
Anciens ont donnés à ce grand oilèau, le dernier a rapport
à fon étrange voix, qu’ils ont comparée'au braiement
d’unâne (p )j Klein imagine qu’il rend ce fon hriiyânt
le coü plongé dans l’eàu (ïÿjy maisce fait paroît emprunté
du butor, car le pélican fait entendre la voix rauque loin
de l’eau, & jette en plein air lès plus hauts cris -frj-. Élien
décrit & caraélérilb bien lé. pélican .fous le nom de céla
f f j / mais l’on; ne lait pas pourquoi il le donne pour un
bilèau des Indes ; puilqu’il fe trouve & làns doute le
trouvoit dès-lors dans la Grèce. ft
Le premier nom pélecan., :â été le lûjet d?une méprilè
des traduéleurs d’Aridoté, & même de Cicéron & de
Sloana.\ Hiß. o f Jamdic. pag, y 22,
(n) Ariftote, lib. IX , cap. X.
M (0) Pline, lib. X , cap.* XL v il.
(p) Belon, Nature des O i f e aux, page 1 y y .
(q) Ordo, wi\. pag. i4 y ,
(r) «e Lorfque les pêcheurs s’approchèrent pour-le tirer, ii jeta
des cris effroyables. » Relation d’un pélican pris fur le lac d’Aibufera,
près d’Alcudia dans i’îlé de Majorque. Journal hißorique & politique,
2 0 juillet tyyy.
; ( f ) Le même nom de céla, exprime en Grec un gôëtre, une
gorge gonflée.
Oifeaux , Tome V IIL r p.