
L E C A S T A G N E U X
d e S a i n t -Do m i n g u e , (h)
Quatrième
O N voit que la famille des Caftagneux ou petits
grèbes, n’eft pas moins répandue que celle des grands :
celui-ci qui fe trouve à Saint-Domingue, eft encore
plus petit que le caftagneux d’Europe; fa longueur du
bec au croupion , n’eft guère que de fept pouces &
demi; il eft noirâtre fur le corps, & gris-blanc argenté,
tacheté de brun en-deffous,
J ? L E G R E B E -F O U LQ U E.
Cinquième ejpèce,
T i A Nature trace des traits d’union prefque par-tout ou
nous voudrions marquer des intervalles & faire des coupures
; fans quitter brufquement une forme pour paflèr à
une autre, elle emprunte de toutes deux, & compofè un
ptre mi-parti, qui réunit les deux extrêmes, & remplit
(h) Colymbus fipern'e nigriçans, infime cmereo-albonargeiiteus j maculis
fiifcii afperfus ; colla infiriore grifio-fiifio-rnigricdhte j remigjbus ab oflavâ
^ undecimam ufque cinereo-albis. . . . Colymbus fiuyiatilis JDominicenfis,
griffon, Omithol. tome V I , page 64.
* V°ye\\^ planches enbuninées, ni S y y.
jufqu’au
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jusqu’au moindre vide de l’enlèmble d’un tout, où rien
n’eft ifolé: Tels font les traits de l’oifeau grèbe-foulque,
jufqu’à ce jour inconnu, & qui nous a été envoyé de
i’Amérique méridionale ; nous lui avons donné ce nom,
parce qu’il porte les deux caractères du grèbe & de la
foulque ; -il a comme elle une queue allez large :& d’alfez
longues ailes ; tout Ion manteau eft d’un brun-olivâtre ;
& tout le devant du corps eft d’un très;T:béau:blanc;
les doigts & les membranes dont ils font gamis^Vlont
barrés tranlVerlàlement de raies noires & blanches ou
jaunâtres, ce qui fait un effet agréable. Au refte,vce
grèbe-foulque, qui fe trouvé à Cayenne, eft aufli petit
que notre caftagneux.
Oifeaux, Tom VIII. I i