
l e c a n u t .
I l y a apparemment dans les provinces du Nord quelque
anecdote fiir cet oifèau, qui lui aura fait donner le nom
d’oifèau du roi Canut* puifque Edwards le nomme arnfi.
(b); il reffembleroit beaucoup au vanneau gris s’il était
auffi grand , & fi fon bec nfétoit autrement conformé*; ce
bec eft affez gros à. là bafe, & va en diminuant jnfqU’à
l’extrémité qui n’eft pas fort pointue, mais qui cependant
n’a pas de renflement,comme le bec du vanneau';, tout
le deffus du corps eft cendré & ondé ; les pointes* y an1-,
cbes dés grandes couvertures, tracent une ligne fur
l’aile ; des croiffans noirâtres fiir un fond gris - blan.c,,
marquent les plumes du croupion ; tout le delîous clu
corps eft blanc marqueté de tachés grifès fiir la gorge
fa) The Idiot. Edwards, Glaru pag. i 3 7 , pi. 276. — Knot agri
LincolnieqfiSi Willug^bj^OrnithoI. pag* 2.3.4.—Canuti avisfiid eft, knot
Lincolnienfibüt. Ray , SynOpfi" mi. pag, f o t , h.° a , j . ^^Çdidrîs
ciuerea. Charletén, Exercrt. pag. 11 n.° 1. ïdëm, Onomflft. pag.
107, n.° ic* 4— Tringa rojlro loevi, pedibus cinèrafientibus, remigibifi
pnmor'tbus fitratis. . . . - Canutus. -Linnæus, Syjf. nat. ed. X , Gefir.' ,1
Sp. 10. — Tringa fupeme cincreo-fufça, marginibuspennarum dilutioribus ,
infime alba j maedis nigrkantibus varia; iceniâ fipra oculos~candidâ?,
fafitâ m d is îfanfier/q aîbâ ; wqpygio ytlbo ér cinerea-fufip, finulatim.
ymegata ; Ÿifirkihas decem intermediis cinereo fiifiis , ^Utrimque extimâ
candidâ. . . . Canutus. Briflori* Qrnilhol. tomé Y , page 25S.
(b) Canuti regis avis ; -The knot. Suivant Wiliughby, ç’eft parce
•que le roi Canut aimoit finguüèrement la viande de ces oifeaux.
& la poitrine ; le bas de la jambe eft nu; la queue ne
dépaffe pas les ailés pliéès, & le canut eft’ certainement
de la grande tribu des petits oiièaux de rivage. Wiliughby
dit qu’il vléiït de ces oifèaux canuts dans la province
de LiriCôln au commencement de i’hivér, quils y f&-
journent deux ou trois mois, allant en troupes, fe tenant
fiir les bords de la mer, & qu’enfùite ils difparoiflent ;
il ajbute en avoir vu de même en Lancafter-shife; près
de Liverpol. Edwards a trouvé‘celui qu’il a décrit au
marché de Londres, pendant le grand hiver de 1740,
’ce"qui lemble Indiquer que ces'oifeaux ne vipfment au
fùd d,e la Grande-Bretagne que dans Jes hivers les plus
rudes : mais il faut qu’ils foient plus communs dans le
nord de-cène îlef„ puifque Willùghby parle dé la manière
de lès. engraiffejr, en lés nourriflant de pain trempé de
lait, & du goût .exqjuis que cette nourriture leur donne;
il ajouté, qu’on diftingueroit au premier coùp-d’oeil cet
oifeau des maubèches & guignetfesl^’tringeeJ, par la barre
blanche de l’aile, quand il n’y auroit pas d’autres différences.
Il obferve encore que le bec eft d’une fubftance
plgstforte que ne l’eft généralement celle , du bec de tous
lés ôifeàüx qui font conformé comme celui de la bëcafte.
Une notice donnée par Linnæus, & que M. fîrifîbn
rapporte à cette éfpèce (ry, ^marquerait qu’elle fe trouve
en Suède , outre que .fon nom indique affez qu’elle
I r /Â Tringa cinerea i remigibuj ficundariis bafi totaliter albis ; reâridbus
quatuor mediis immaculatis. Linnæus, Fauna Suecica, n.* i^o.