
d’unè manière plus évidente dans le pélican ', mais qui
peut fe reconnoître dans tous les oifeaux, & que Mi Lory>,
célèbre & favant Médecin de Paris, a démontré par la
communication de l’air jufque dans les os & les tuyaux
des plumes des oifeaux. Dans le pélican l’air pafle de
ja poitrine dans:les. finus axillaires, d’où il s’infinue.danS
les véficules d’une membrane cellulaire épaifle& gonflée,
qui recouvre les mufçles & enveloppe tout le corps, fous
la membrane où les plumes s’implantent'; ces véficules
en font enflées au point qu’en preflant le corps de ce|
oifoau, on voit une quantité d’air fiiir de tous cotés fous
les doigts. C ’eft dans l’expiration que l’air comprimé dans
la poitrine, pafle dans les finus, & de-lù fe répand dans
toutes les véficules du tiflu cellulaire ; on peut mêmèfon
foufflant dans la trachée artère, rendre fenfible^à l’oeil
cette route de l’air (t)± & l’on conçoitxlès-jors combien
le pélican peut augmenter par-là fon volume fans prendre
plus de poids , & combien le vol de Ce grand ôifeau doit
en être facilité.
Du re fte la chair du pélican n'avoit pas befoin d’être
défendue chez les Juifs comme immonde'^^,/ carpelle
fo défend d’elle-même par fon mauvais goût , fon odeur
g ( t ) Vovei l’Hiftoire de l’Académie des Sciences, depuis 16$6
iufqu’en 1Ô86, tome I I , page 14 4 ù'fuiv antes, -
(u) ce Moyfes, Auteur Hébrieu, a dit dans le onzième chapitre du
L,.évitiq\ie, que le cygne & Vonçcrotalus, étoieqt oyfeaux immonde?, ?»
Belgn, Nat, des Qifeau*, page 1
de