
auffi fournis d’uri duvet fort, épais ( m ) , qui eft d\inô
couleur bleuâtre, fur-tout- à i’eftoma’c ; ils naiffent avec'
ce duvet, mais les autres plumes ne croiflent que tard,
& ils n’acquièrent complettement leurs couleurs,* c’eft-
à-dire, le beau blanc fur le corps, & du noir ou gris-
bleuâtre fur le manteau qu’après; avoir paffé par plufieurs
mues, & dans leur troifième année. Oppien paroît avoir
eu connoiffance de ce progrès de couleurs, lorfqu’il dit,
qu’en vieilliffant ces oifèaux deviennent bleus.
Ils fé tiennent en troupes fur -les rivages de la mer;
fbuvent on les voit couvrir de leur multitude les écueils
& les Jàlaifcs qu’ils font retentir de leurs cris importuns,-
& fur lefquëïies ils femblent fourmiller, les Uns.prenant
leur- vol, les autres s’abattant pour fe repofer, & toujours
en très-grand nombre : en général, il n’eft 'pas d’oifeau
plus commun fur les côtes, & l’on en rencontre en
iper jufqu’à cent lieues de diftance; ils fréquentent les
îles & les contrées voifines de la mer dans tous les
climats; les Navigateurs les ont trouvés par-tout fn ); les
(m) Aldrovande prétend qu’en IJoiï^nde on fait beaucoup d’ufage.
du duvet de mouette; mais il eft difficile de croire ce qu’il ajome}
lavoir, que ce duvet fe'renfle en pleine lune, par une correfpôn-
fijtnre fÿmpathiqu.e avec l’état dé la mer , dont le flux eft alors ie plus
epflé. Voyez cet Auteur; De pvibus, tonje I I I ? page y p.
/n) Les mouettes font aulfi communes au Japon qu’en Europe,
Koempfer, Hifioire du Japon, tome 1 ,_page i i y . — Il y ena diverfes
pièces au cap de Bonne -efjpérance, dont le cri eft le même quq
pelui des goélands d’Europe. Obferyatïons communiquées var AL /f
des G o é l a n d sy.évc. 399
plus grandes elpèces paroiffeftt attaché# aux côtés dès
murs du Nord foj-. On raconte *quc i^ g b ^ td s '- ofs'lfes
vicomte de Qfieyhoënt.—- Tant qùe-p.©,us .fumeâ fuf ce,banc , qui s’étend
à la hauteur du cap cjçs Aiguilles (,par le travers^dé Madâgafpar ),
nous Y-imes des mouetiefr Premier Voyage de CooVyome, IV , page y i,y ,
•— Les mêrhès Voyageiïrs Ont vu'Uel'' k
le détroit de Magellan. Ibidem, tome I I , fia§e- y A 1 A "fid nouvelle
Hôlknde. Ibidem2 tome IV , page / i o?£. -laqftofijklle Cook,
^Second Voyage, tome 111, page ~2. y i . Au^ ^je^^roiftnps d^Ja terre des-
Etats. Ibidem, tome IV , page y y . Dans toptes;fel{.Æes. haües..de,!’Archipel
du tropique auftral. Obfervations ~de Forfltr*^^
'Cook, page y. — Plufteürs des homm<jjsî.efe l’île djefPâqùês®Éè®tdièHt
lin cerceau de bois entouré dé -plunlçs, blanche^ de-ihouètffe?'qpi fe
balancent en l’air. Second Voyage de . Cook, tome 11 1 pagè^jkS^—Des
nuées de goélands foürniflént en grande partie cette ftenfë <[ui couvXe
! ’Me- d’ Iquique, & qui fe’ tranfpôrtëh fous le nomade guana f !'dans la
vallée d’Aricâ. Légentïl, Voyage autour du mOnde ; Paris ,
tome 1 , page 8y . — Le goéland de la Louifîane- eftj feinbfeble âj
celui de Françe. Le Page Dupratz, Hifioire de la JLeuiJiâne, tome I I ,
page 1 1 8- — Une quantité de mau^, ou mouettes & d’autfes plleaux,
venoient (aüx îles Malouines) planer fur lés eapx^, &* fdndojent fur
le poifïon avec une vîtefte extraordinaire; ils“pous ferVo;ent à récoÆ
noître le . temps propre à la pêche de fa fàrdine; il fûffiîoff dè''les^
tenir un moment fulpendus, &. ils rendoient encôré dans Ta forme
cé poiflpd qu^ils Venoient d’engloutir; ce& oifeaux pondent âutàtgr
des" ét&lgs, fur les plantes vertes • fernbfaBjês au ( nénuphar ,’ ;uné
grande quantité d’oeufs très-bons & ,trè1s-ïàm|. Voyage' autour du
monde, par M.- de Bougainville ', in- 8 ° tome 1 , page 12 0.
(o) Elles abondent fur celles de Groënland, auppint que la Langue
groënlandoife a un mot propre pour exprimer la .pha/Te qué vont donner
à ce, mauvais gibier, les malheureux habitons de t ces terres» glacées,:,
akpalliarpok. Laros yenaiumproficijcitur. Egède ; Diét. Groënland,