
* L A G R A N D E FOULQUE
À C R Ê T E .
D ans cette Foulque, la plaque charnue du front eft
relevée & détachée en deux lambeaux qui forment une
véritable crête : de plus, elle eft notablement plus, grande
que la macroule, à laquelle elle, reffemble en tout, par
la figure & le plumage. Cette efpèce. nous eft venue
de Madagafcar ; ne feroit-elle au fond que la même
que celle d’Europe, agrandie & développée par Tin-
fluence d’un climat plus aétif & plus chaud I
* Voyei les pianch.es enluminées, nf j y y .
L E S P H A L A R O P E S .
N ou-s devons à M. Edwards la première connoiflànce
de ce nouveau genre de petits oifèaux, qui, avec la taille,
& à peu-près la conformation du cincle ou de la
guignette, ont les pieds femblables à ceux de la foulque :
caractère que M. Briffôn a exprimé par le nom de pha-
larope'fa J , tandis que M. Edwards s’en i tenant à la
première analogie, ne leur donne que celui de trïnga. Ce
dont en effet de petits bécaffeaux, ou petites guignettes,
auxquelles la Nature a donné des pieds de foulque»
Ils paroiffent appartenir aux’ terres ou plutôt aux eaux
des-régions les plus feptentrionales ; tous ceux que M.
Edwards a reprefenté venoient de la baie d’Hudfbn, &
■ nous en avons reçu un de' Sibérie. Cependant /bit- qu’ilsj,
voyagent ou qu’ils s’égarent, il en paroît quelquefois
eç Angleterre, puïfque M. Edwards fait mention d’un
de ces» oifèaux tué, en hiver dans le comté d’Yorçk; il
en décrit quatre différens; qui fe réduifent à trois. espèces
; car il rapporte lui-même le phalarope de fà
planche 46, comme femelle ou jeune, :à celui de fà
planche 14 3 , & cependant M. Brifforf en a fait de chacun
une efpèce féparée. Pour notre phalarope de Sibérie, il
eft encore le même que le phalarope de la baie d’Hudfon,
(a ) En adoptant celui de phalaris pour' ie vrai nom grec de la
foulque.