
nommés pluviers (b ) ; iis fréquentent comme les vanneaux,
les fonds humides & les -terres limonneufes où ,ils cherchent
des vers & des infoétes ; iis vont à l’eau le matin
pour le laver le bec & les pieds qu’ils le-font remplis de
terre en la fouillant, & cette habitude leur eft commune
avec les bécaflès * les vanneaux, les courlis & plufteurs
autres oifoaux qui fe nourriflent de vers ; ils frappent la
terre avec leurs pieds - pour les faire fortir, & ils les
fàifilfent fouvent même avant qu’ils ne foient hors de
leur retraite ( c ) . Quoique les pluviers foient ordinairement
fort gras, on leur trquve les inteftinsrfi vides, qu’on â
imaginé qu’ils pouvoienf vivre d’air ( d ) ; mais apparemment
la fùbftançe fondante du ver? fè tourne toute
en nourriture & donne peu d’excrémens; d’ailleurs» ils
paroiflent capables defùpportèr un long jeune.Schwenck-
feld dit ayoir gardé un dexes oifèaux quatorze jours , qui
pendant tout ce temps, n’avala que de l’eau & quelques
grains de Jàble.: >
Rarement les pluviers fo tiennent plus.:de yingt7quatre
heures dans le même lieu ; comme ils font en très-grand
.. (b) L’étymologie.de Gefner qui tire ce nom 'à puhoie^ eft beaucoup
moins vraifemblabie & bien, moins propre au pluvier ,-y ayant d’ailleurs
un. très-grand nombre d’aùnes ©beaux pulvérateurs.
•J Note communiquée par M*. Bâillon,'.de Montreuiï-füiHmer.
’ (d) Aittor dé mt. ret. apud Aldrm/y pag. 55.1 vr<— Albéït'réfute bien
-Ceux qui difent que le pluvier vit d’àir'•,<*& que «’eft pour cela qu’on ne
trouve rien dans fès inteftins ; mais il en rendra fbn tour, ,une mauvaife
raifon, quand il dit que cet oifeau n’a' que l’inteftin jéjunumnombre,
ils ont bientôt épuifé la pâture vivante qu’ils
venoient y «chercher; dès-lors ils font obligés de palfer
à un autre terreiiy, & les premières neiges leâ forcent de
quitter rfos contrées & de gagner les'climats plus tempérés
; il en refte néanmoins: en aïïez grande quantité
dans quelques-unes de nos Province^maritimes f e ) ,
jufqu’au temps des fortes1 gëlëeS^jfe’ repalfem au printemps
toujours attroupps/,* on ne vysoit jamais" un
pluvier deul, dit Lorçgolius'. & fuivànt Belon, leurs
plus petites* bandé|H font, au moins de’ cinquante ; iorf-
qu’ils font à terre, ils tiennent pas en reposons
celfe, occupés à-'chercher leur nourriture-; ils< font presque
toujours en mouvement ; plufteurs font lèritineile, pendant
que le gros, de la troupe fë rèpaît, & au moindre danger
ils jettent un cri aigu qui eft lefignal de la fuite. En vblant
■ ils iîiivent le vent, & l’ordre de leur marche eft aflèz fin-
gulief ;~ift >fo rangent jfur une ligne^en largeur,, & volant
ainfi de front, ils forment dans l’air des; zonés? tranfver-
iales-fort étroites-& d’une très*grande longueur; quelque-*
; En Picardie , fuiyant M. Bâillon, il refte beaucoup de ces
oifeaux aux environs ,d;e Moqtreùil-fur - mer, jufqû’au temps des
grandes" gelées.
"mJ D On les voit, nous dît M. ïé chevalier Deimazy, pafTer régulièrement
à ’Maite deux" fois d'année au printemps Si en automne
ayeç | | fdule d’es^ autres oifeaux qui frànchifîent la? méditerranée &
pour qyi çette ifle eft un- lieib de éftafipn, & de fèposî ■
(g) Apud Aldroy. tom. III, pag.' y j 2-,
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