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belle de ces efpèces, & la. plus" commune à la Guyane,
eft celle du courlis rouge.; tout'fon plumage eft écarlate,
à l’exception de la point*: des^ premières pennes det i’ailp
'qui eft nofte; jé|,Tpijeds;?Ja partie ^ nue des- |jambè^-& le
bec font rouges ou rougeâtres (b), ainft que la peau nue
qui cdtlvrèleJdëyanf delà'tête? depuis f origine du bec
jufqu’au-deià de$-ÿéux$ cè'coiîrfts eft auffi grand, mais
un peu ■ moins gros que le courlis d’Europe ; fes jambes
font plus hautes-, & fqn bec.plu^ long eft auffi plus
robufte, & beauçQpp plus épais, vqrs la tête ; le plumage
de la femelle eft d’un rouge moins .vif que .celui du
mâle^ fi) ; mais l’un & l’autre né prennent qù’àvec Page
cette belle couleur ; leurs petits naiflerit couverts d’un
"duvet noirâtre (d ); ils deviennent enluite cendrés', purs
blancs jorfqu’ils, commencent à voler ( e ) , & ce n’eft
que dans la féconde ou la* troifième année .que ce beau
rouge paraît par; nuances fucceffives, & prend plus d’éclat
a mefure qu’ils avancent en âge.
,. Ces oifeaux fe tiennent en troupes , foit en volant*
foit en fé pofant fur-les àrbres, où par leur nombre &
leur éqùlèür dé feu, ils offrent k pliisnbdau coup-d’oeii
Ÿ f); leur vol eft' foutenu & “même" allez rapide*, mais
(b) ;Çkfe couleur'du -fyêc^peut varier ; * Mârcgrâvë ié ‘dit blanc-
cendré ; Ofiifios ; jàiinc d’ochre^. '
‘ Y^^a^ërave.1---' ; 1 I
voient eïi 'ti’'6-ùpes ;- & leur pluitiagè ^fcariate forme
'«ri ’Atrès ^bèâüw^iftâde ''f«* rày ons '! ë en> ^es
Voyages, tome "XlVipoge j o 4.
d e s C o u r l j s . 3 7
ils ne fe mettent en mouvement que le matin & le loir;
par la chaleur du jour ils entrent dans les criques, &
s’y tiennent au frais fous les palétuviers, jufque vers les
trois ou quatre heures qu’ils retournent fer les vafes,
d ’où ils ; reviennent aux criques pour paflèr la nuit. On ,
ne voit guère un de ces courlis, feul, ou fi quelqu’un ,
s’eft détaché de la troupe, il ne tarde pas à la rejoindre ; *
mais ces attroupemens font diftinguqs. par âges, & les
.vieux tiennent! allez cbnftamment|leurs bandes féparées «
de celles des jeunes. Les couvées commencent en jan- «
•vier & finiflent en mai; ils dépotent leurs oeufs for les c
grandes herbes qui croilfent feus les palétuviers, ou dans *
ies iiroffaille^ fur quèlqie^ûchettes . raCembMe^, &* cés
oeufs font verdâtres ; on prend- aifément les petits à la
maintiens mêmeri-que-la-'a^f0.5ijtesi#0Mùit.4 ft^rre;pour lt
chercher ;les infeétes & lés, petits^crabes,, dont ils font
:leur premilfe-nourriture^ lis .md fofo jppjjnt farouches &
^s’habituent aifémeh^ à îVivne à la mpifeu- « J’en ai élevé
vun, dit M. de la Borde,- que j’ai gardé;pendant plus de «
deux ans ; il prènbit de ma main fès alimens-aveç beau- «•
coup de familiarité* & ne manquçit-jamais l’heure du «
déjeuné ni du dîner.; il mangeoit du pain, de la viande «
•crue, ciiite ou fàlées du poilïqn, tout i-’açcommOjdPit ; il «
donnoircependantlâ préférence aux entrailles de poifïons «
& de yokiiï||^i&^buf feâ'tècüèîlliHLàvoit fôirt'de faire «
fouvent un tour à la cuifine ; hdfs de-là il étott conti- «
nueliement occupé autour de la üwîbn a çnei3chçf ' d,fs w