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» plus à leur donner à manger dans le bec; mafë <fèns
» defcendre chaque fois ‘jufqu’à terré', ils laiffent tomber,
» & font, pour aïnfi dire, pleuvoir fur eux la nourriture;
»> les* jeunes déjà voraces, s’entrebattent & fe la difputent
» entr’eux en jetant des cris; cependant leurs parens ne
» cefïèrtt pas de veiller fur eux du haut de l’air; un cri
» ^ i ’Ils-jettent; en! planant donne l’alarme, & à l’inflant les
» petits demeurent immobiles tapis fur le fable ; ilsferoient
„ alors difficiles à découvrir, fi les cris même de la mère
» n’aidoient a les faire trouvèr; ils ne fuient pas, & on
» les ramaflfe à la main comme des pierres.
» ^Ils ne volent que plus de fix.femâinès* après qu^iîs
» font éclos , parce qu’il faut tout ce temps à leurs longues
» ailes pour croître ; femblables en cela aux hirondelles de
» terre qüi reftent plus longtemps dans le nid que tous les
» autres oifèaux de même grandeur, & en fartent mieux
j, emplumés ; les premières plumes qui pouffent à ces jeunes
» pierre-garins font d’un gris- blanc fur la tête, le dos &
» les ailes ; les vraies couleurs ne viennent qu’à la mue,; mais
» jeûnes & vieux ont tous le même plumage à leur retour
» au printemps; la fàifbn du départ de nos côtes de Picardie,
» eft vers la mi-août, & j’ai remarqué l’année dernière
i i7 7 p , qu’il s'étoit fait par un vent de nord-efb »
* LA