
±6± H i s t o ir e Na t u r e l l e
îà^NatùrM il trouve fur les mers des‘ennemis au-dëfluÿ
de fes -forces.;, des obîhcles' plus puiffans que fôn art ,
«SUdes périls plus grands .que fou cpupge : ces barrières
du. moncie qu’il a :ofé franchir font. les .écudls où te brife
ion" àudaoè, ou tpusles ‘élémensxüyûres“ ’contre lui,
lonipirent fa perte /ou la Nature en un mot veut régner
foule fur un domame qu’iLs’e^rfie vainenient d’ufuFper ;
auffi nyparoît-il qu’en fugitif plutôt qu’en maître.'. S’il. en\
trouble ies habitans ,, fi, même quelques- uns ■ d’entr^evix
tombés dans fës filets ou fous les harpons deviennent-
les ’ viétimes d’une main qu’ils1 ne connbifient pas, le
plu§ grand nombre' a èouvéri au Tond de fos' abîmes „
xb%'Uéhi6t:fè^ ,‘îes
de la fiirface des mers ces fiôtes imp.Qrtüns .& deftruc%:
leurs, qui né peuvent qde par inftant troubler leur repos
& leur liberté.
• Et en effet»... les animaux J que là Nature/ avec des
moyens & des ' facultés bien plus foibles en ; apparence>,
a rendus bien ,plus forts que nous contre, les Ilots & les»
tempêtës^ tels que la plupart "dès1 oiféaux PéWgiens, né4
nous c?^mçâfont/pas ; fis/foTaifïent ^ppro^er/^fir^
meme avec une féçurité que nousK appelons fiupide,.
mais qui montre »bien .clairement combien 1 homme - eft1
pour eux un être nouveau / étranger, inconnu-, & qui
témoigné de la pleine &
pecéj foin du maître qui .fai.t fentir fbn pouvoir à tout
çe qui refpifé près de lui#"Nopsi ay<Mis-:-de|a*^ü>* & «floufr
ï> u N o d d i. : 4.63,
verrons encore , splufièurs exemples, de cette imbécillité
apparente , ou plutôt de cette profonde fécurité qui carac-
térife les: oifeaux des grandes mers. Le noddi dont il eft
iciî quefiion, avété; ilommé ï 1 mmnem ■ ■ %àÿb>„Jîulmé$-
dénomination néanmoins très-impropre $pui/que Ile noddi
n’efi rien moins, qu’un moineau, & qu’il reffemble à une
grande hirondelle de mer .oupà une petite mouette^ &
. que dans la réalité il forme une efpècei.moy enn®s entre
: ces deux genres.d’oifeaux, car il a les pieds, de la mouette
& le bec. conformé comme celui de l’hirondelfode mer*:
tout fon plumage ëffd’un brun-noir, à 1’excepti.on d.’une.
plaque blanche en forme de calotte au fommet de la
rêtëY là taifie^fi‘à'peü-pirès* celle de la grande hirondelle-
de merl . ,
Nous avons, adopté le. nom. de noddï qui fe lit fré-.
quemment dans les. relations des » voyageurs. Ang\ôis f t
■ parce qu’ri exprime l’étourdërie-'oui’âffurance; folle,
laquelle cet oifoau vient Ce pofer fur les mats & fur les
Vergues dçs navires & même fur la main que ie$:,
matelots > lui tendent fd},.. 1
■ (b) Voye^ celles des Voyages de Dampier, du capitaine Cook, & c/
(0. 5SîCe. font, des oifeaux|ftupidës, qui| comme les fous,
laiffent prendre, à la main fur, les vergues, & jdan^ les autres agrès
de Vaifîça» oùj ils viennent fe pofer^,» Çatefy^^
'-■ (d) ce Les Tkamrmx> [ c ’e.Ù: le noire du noddy'à la Giïyânè'^ï
Vont faire leur peefe fort au. large en eorripagnie des fous & des»>>
■ frégates; je ne les ai pas vus fe v repofer fur i f’eau comme. font » t
les goélands; mais la nuit ils viennent roder .autour des VaiffeausV