
paffive, comme s’ il te laiftoit aller à tous tes mouvëmens
r », ' ■ A v f i ^ounci aucun, mais ffn'éh'cft pas moins
certain qu’il ne craint point d’affronter les vagues, &
qu’il péut fe irepofer ter l’eau & quitter la mer lorfqu’ii
Jui plaît d’habiter la terre.
- Son piumagé Blanc & noir. & ten long Bec, lui ont fait
donner ies noms également impropres de pie de mer &l
de bicajfé de mer ; celui d’hukrier lui confient, puifqft’il
exprime fa manière de vivre: Catefby n’a trouvé dans
fon eftomac que des huîtres, & Willughby des patelles
encore entières ( t ) ; ce vifoère eft ample & mufcnleux
(u), teivant Belon, qui dit auffi que la chair de l’hûîtrier
eft nofte & dure, avec un gout de fàuvagine (x): cepërP
dant , felon M. Bâillon cet oifeau eft toujours gras
en hiVér, & la chair des jeunes eft aflez Bonne à manger;
il a nourri un dé ces huîtriérs pendant plus de deux mois5;
il le tenoit dans ten jardin où il vivptejjrindpateteeteide
vers de terre comme tes çourljs, mais il mangéoit auffi
de la chair crue cl du : pain , dont il fembloit*-s’accommoder
fort Bieri;; il Bu voit indifféremment ded’eau douce
ou de l’eau de mer, fans témoigner plus de goût pour
/t) Page- aao»,
M * « Il a le jargeuil ou géiîer moult grand, fort & robufte. »
Belon, Nat. âes.Oîfeaux, page 2 9 0 . al JW&g > ,« - •* ,
( x ) Feuille, ,au contraire, lui prête un goût agréable. Obferï.
page 29 0.
(y) Suite des notes com m u n iq u e par cet Qbferyateur,
D E L' H U î T R I E R. 12 f
Lune que pour l’autre ; cependant dans l’état de nature,
ces oiteaux ne fréquentent pôfnt les marais ni l’embou-
churé des rivières , & ils relient conftamment dans le
voifinage & ter les eaux de la mer ; mais c’eft peut-être
parce qu’ils* ne trôuvëroient pas dans' les eaux d ou cé sy
une nourriture suffi analogue à leur appétit , que celle
qu’ils te^rocurent dans-tes eaux fàléés.
L ’huîtriér ne fait point de- nid ; il .dépote tes oeufs
qui font grisâtres & tachés .de moir, ter 1e fable nu hors
de la portée des eairx\ fà-ns aucune préparation préliminaire
; 'feulement iî femble éhôifir pour cela le haut dès
dunes les endroits partemés de débris; de coquillages.
Le nombre des? oeufs eft ordinairement de quatre ou
cinq, & 1e tçftips de l’incubatiôh eft- de vingt ou vingt-un
jours-; lafemellë ne les couve point afliduem'ent ; elle fait
cet égard ce que font prefque tous tes oifeaux des rivages
de la mer,-qui laiffant au- foleil, péndant une partie du
jour , lé foin d^échauffer leurs oeufs, les; quittent pour l’ordinaire
à neuf ou dix heures du matin, & ne s’en rapprochent
que vers tes1 trois heures du foir,.à moins qu’il
ne furvienné de; la pluie-; tes petits au tertir de l’oeuf,
font couverts, d’un duvet noirâtre;, ils^te traînent for le*
fable dès le premier jour , ils commencent à- courir peu de
temps aprës& te cachent alors fi-bien dans les touffes;
d’herbages, qu’il, eft. difficile, de les trouver
L ’huîtrier a 1e hec & les pieds d’un beau rouge de
(gj Note communiquée par M. Bâillon yüe Montreuil-fur.-mer,.