
fur blanc au croupion ; la queue eft grifè: les yeux, lés
pieds & une partie du bec font rouges.
Le .harle eft, comme, on voit, un fort bel pifèau,
mais ïà cfiair eft^sèche mauyaife à mangeiL'jf^*. la
forme de fon corps eft large & fonûblement aplatie for
le dos ; on a obfèrvé que la trachée artère a trois ren-
fiemens , dont le dernier , près de la bifurcation, renferme
un labyrinthe oflcuxfej; çet appareil contient de l’air
que l’oifèau peut refjurer fous l’eau ( f ) . Belon dit aufti
avoir remarqué que la queue du harle eft fouvent comme
iroiffée & rebroufTée par le bout, & qu’il fe perche &
fait fon nid, comme le cormoran, for les arbres ou datif
les rochers (g) ; mais Aldrovande dit au contraire & ayeç
plus de vraifemblance, que le harle niche au rivage &
ne quitte pas les eaux. Nous n’avons pas eli oççafion
de vérifier ce fait ; ces oifoaux ne parodient que de foin à
foin dans nos provinces de France, & toutes les notices
que nous en avons reçues, nous apprennent feulement
qu’ il fè trouye en différens lieux & toujours en hiver ,(h);,
' (d) Béton rapporte le proverbe populaire, que, qui voüdrûit régalé?
le diable, lui ferviroit bièvre & çortnoran,
(é) WjJiughby, Pdëe 2/ / •
, f f ) Nature des Ojfeaux, page i 6jf,
(g) Idem, ibid,
fji) Harle tué le i 5 février (177$) pré? de Montbard, ' fur un
étang, où pn le voyoit depuis plusieurs jours. Harle tué près du
Croific fjtr les marais Palans. Lettre de M . de Querhqëni, du 1 3 février,
j^Harle tué à Bourbon-Iancy, & envoyé à M. Hebert en mars 1774.
on croit en Suiffe que fon apparition for les ' lacs,
annonce un grand hiver ($}>;, & quoique cet oifeau doive
êlre affez connu for la,* Loire j puifqu^fc’eft-là, foivant
Belon, qu’on lui a impofé le nom harle ou herle>; il
femble d’après, cet obfervateur lui-même, qu’il.fè tranf-
porte en hiver dans defo climats beaucoup plus méridionaux,
car il eft du nombre des oifoaux qui-viennent du
Nord jufqu’en Égypte pour ,ÿ paffër l’hiver, foivant
Belon,- quoique d’après fes propres, obfervations, il pa-
roiffe que . cet oifeau fe trouve for le Nil en toute tautre
faifon que celle de l’hiver (k ), ce qui eft affez .difficile
à1 concilier.
Quoi qu’il en foit, lès harles ne font pâs plus communs
en Angleterre qu’en France cependant ils fe
portent 'jufqu’en Norwège M M en Iflandeh(n ), & peut-
être plus avant dans le Nord. OnjeConnoît le harle dans
f i ) ’Gefner.*
- nous chofe fort nouvelle j dé voir* ce mois de
feptembfe., un oifeau de rivière, lequel les. François .(pour ce qu’il «
fait grand dommage aux' étangs comme un caftor ) le nomment «
bièvre, &; les Latins vutpanfer, promenant, fes petite nouvellèment «
éclos dedans le Nil. Les qifeaux deirivière qui communément fe «
retirent des pays feptentrionaux au temps d’hiver, fe vont-rendre «
en Égypte, & là côuvent leurs petite, & s’en retournent’ i4 i é , «ç
fuyant la violente chaleur du foïèil qui leur feroit mtqléràble.; »
Obferyations de Belon ; Paris, rjrjrjr, page i 0 àl ' \
( l) In Angliâ rnrijfmt vifitur, Char le ton, Onoma^t. •çoic. pag.,9 î .
(tri) Muller, Xoolog. Danic. n.° 133.
(n ) Muf. Worrn. pag. 3 00, ' Cforletôn, ibid,