
faifoit peu; & ibis aux. pieds! humains», aurpit dû fiès|,
lors être relégué dans les fables : cependant il fut admis
comme un être, réel, fous cette, abfùrde. image»;» & l’pn,
ne peut qu’être étonné de la trouver, encore aujourd’hui:
exprimée, toute,.entière, fans difcuftion & fans adouciflè-,
ment dans- les Mémoires, d’une fàvante, Académie (o.)L
tandis, que cette, chimère, n’eft, comme. Ion, voit , que
le, fruit d’une méprifc. du Traducteur» de ce premier
Hillorien. grec, quefà candeur à prévenir, de l’incertitude
de fes récits , quand il ne les. fait que fur dès, rapports»
étrangers, eût dû. faire phi$ refpe&er dans les fujets où;
il parle d’après, lui-même,
Àriftpte en àiftinguant , comme Hérodote , les deux,
efpèces d’ibis , ajoute que là blanche :.eft répandue dans
toute. l’Égypte., excepté vers £elufè, ofi. l ’on, ne voit
au contraire que. des ibis noirs, qui ne fè trpuvenppas
dans tout le rèfté du pays;/?/, Pline, répète.cette pbfer^
nation particulière/^; mais du refte, tpùs les,Anciens,
en diftinguant les (deux , ibis ; par la couleur , fènabJent.Ieu^
donner, en commun . tous ks, î autres caraCfères, figure*
(d) « L’autre' efpèfce" ( l’ibis bîanC j ' a 'les 'pieds taillés eommer'les
pieds tinmains. » Mémpire/; de l’Académie dfs Inscriptions & Mcti®-*
lettres, totnêr IX-, page
(p) Ikes in Ægypto dtrnmfmt generum t alict candidce , aliæ nigreet
Çcçt£râ intertâ JEgypti albce funt ; in Pelujio .non junt : contra in illâ non
Junt nigree, in Peluj/îo jnnt. Hifl. animal. Bb. jX, çap. xxvir.
AÛ Ibis circa ,Relufim tantum rigra efi; uxleris omnibus locis candida,
Hift. nat. lib. X , cap, XXX,
habitudes,
habitudes, inftinét, & leur domicile de préférence en
Égypte,* à Pexclufion de toute autre contrée/r/.On
nê.poüvoit même, fûivant l’opinion commune, les transporter
hors: de leur payä:, fims les voir confiimés de regret
(T ) • Cet oifèau fi fidèle à fa terre natale, en étoit devenu
1 emblème^; là figure de l’ibis, dans fes hiéroglyphes,
défignè prefque toujours l’Égypte, & il ëft peu d'images
ou de caractères, qui fpient plus répétés dans tous les
monumens. Q-n voitrcii figures d’ibis, fur la plupart des
»obélifques; für la bâfe de la ftatue du Nil, au Belvédère
a Rome, dè meme qu au jardin des Tuileries^ à Paris.
Hans ,1a médaille d’Adrien* où l’Égyptë, paraît profternée,
l’ibis ell à fes côtés ; on a figuré' cet oifèau avec l’éléphant,
fur les médaillés dè <2 Marius j pour défigner l’Egypte
& la Lybie théâtrep .d-eiès exploits, &e. ;
v Dfapres le .reïpeCt populaire & très-ancien pour cet
oifèau fameux , il n’eft pas étonnant que fbn hiftoire ait
pté chargée de fables ; ,onîa dit que les ibis kfécondoient
& engendraient par 4e : bec ( t ) ; Solin paraît- n’en pas
douter ; mare Ariftote fe mocque. avec raifon- <fe cette
idée de pureté virginale dans ce; oifèau (acre (u). Pierius
parie d’une merveille d’un genre bien oppofé, il dit que
dfçîpn les ■* Anciens, lç bafiiic naiflbit d’un, ceuf d’ibis ,
», fr i en place, aufîl fur un.lac d’eau douce, vers Lichds,
aux extrémités de l’Afrique, in extremâ Africa.
- Ælien. | ‘^ç^Idem.
. (u) De générât, animal lib. III, cap. .vif
Oifeaux, Tente V III. B