
il fe prend au gravier en marchant au fond de l’eau: du
refte, il a le pied conformé comme le merle de terre
& des autres oifeaux de ce genre ; il a comme eux le
doigt & l’ongle poftérieurs plus forts que ceux de devant,
& ces doigts /ont bienvfeparés & n’ont pdint de ifiem-
tyan^' intermédiaire,, quoique Willughby ait cru y en
apercevoir^; la jambë’éft garnie de plumes jufque fur le
genou ; le bec eft cpurt & grêle, l’une & l’autre mandibule
allant également en s’effilant & fe ceintrant légèrement
vers la pointe ; fur quoi nous ne pouvons nous
empêcher de remarquer que par ce "carâétère M. Briffon
n’auroit pas du le placer dansfe genre àxxbé/aÏÏeau , dont
un dés caraétères eft d’avcÿr le bout dy Becobtus.
Avec le bec & les' pieds courts, & un cpü. raccourci
ôn peut imaginer qu’il v étoit nécéflaire que le merle
d’eau apprît à marcher fous' l’eau , pour fatisfaire fort
appétit naturel & prendre les petits pbiflons & lèsinfèéîes
aquatiques dont -il jap nourrit ; fo'n-' plumage épais &
fourni de duvet, paroît impénétrable à l’eau,' ce qui
lui donne encqre la facilité d’y* féjQurner'; igs yeux font
grands ,> d’un beau brun, avèc les paupières blanches ,
& il doit les tenir ouverts dans ,l’eau „pour diftinguer
fa proie. 1
, Un beau plaftron blanc lui couvre la gdrgé & la poitrine;,
la tête & le dèftuS ddu,cbu jufque fùiP l|| épaulés
& Iç bord du plaftron blanc.font d’un cepdré-roufiatre
ou marron ; le dos, le ventre & les ailes, qui ne dépaffent
S ij