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des pluviers, fi la différence de, taille ne s’y oppoibit pas
encore. Aldroyande dans la courte notice qu’il a jointe
a ’^a % ure> dit que Je bec a la pointe aiguë, ce qui ne
caraélérife pas plus un pluvier; qu’un vanneau^ainfi fèns
établir 1 ejpece dp cet oilèau, nous npus |^^tenterons
d en avoir place ici, la notice.^, à .laquelle depuis Aldroyande
personne »’a rien ajQ,ntqSlï
* L E V A N N E A U A R M É
D U S É N É G A L , ( l )
Troijième efpèçe.
/ C e Vanneau du Sénégal eft de la groflèur du nôtre,
mais:il a les pieds fort hauts, & la partie nue de la jambe
longue d£ vingt lignes; oetæ partie eft v comme fes pieds|
de couleur verdâtre; le bec eft long de fejze lignes &
lùrmonté près du front d’une bandelette éï^oite de membrane:
jaune très-mince, retomb3nte & coilpeéen pointé
de chaque côté ; il a le devant du corps d’un gril brun-
clair ; le delfus de'même, couleur, mais'plus foncée; les
? planches :eïiljàmiiaées,<n° $ 6 2 , t.
* 1 * j ‘ / 1 >. dilutiiis; fyncipite
sandido; gutture nigropimo ï ' i <- - y ’ ’ > pâmit medietate
fordide albis, altejâ riigns ; Jèrdidl albd-rufefcente terminatis; membranâ
vtrimque roftmm inter à? ocvkijn luteA^ deorjiim depejiden^t ƒ Qlis armatis. »
VantUus 'SinegnfenJij armtus. Briffon, Ôrnkhol. tome Y , page .11 x.
d e s V a n n e a u x . 6 j
grandes pennes de l’aile noires ; les plus près du corps
d’un, blanc-fale ; la queue eft blanche dans fa première
moitié , enfuite noire & enfin blanche g ta pointe. Cet
oifeau eft armé au pli de l’aile d’un petit éperon corné,
long'de deux lignés & terminé en pointe aiguë.
On. reconnut cette; efpèçe dans une notice de M
Adanlon, à l’habitude que nous avons remarquée dans
la famille de§ vanneau^, qui eft dé crier beaucoup, S
de pourliiivre fles gens avec .clameurs pour peu qJ’QÎ>
fPÎ?r^ h e de l’endroit où-ils, Retiennent; auffi les français
du Sénégal ont-ils appelé criards Ges vanneaux armés,
H les ÿègrps nomment net-net. '«.’Dès qu’ils voient u|
homme, dit M. Adanfon, j f Te mette^ à crier à touteL
force & à voltiger autour de lui, comme pour avertir «
fes autres .oileaux, qui dès qu’ils les entendent, prennent te
fe^ vq l pour s’échapper ; çe^oifeaux font ie$ fléaux des «
chafleurs (a). » Cependant le naturel de nos vanneaux
eft paifible, & l’on n’obferye pas qu’ils aient querelle
avec aucun oifeau ; mais l’ergot aux ailes dont la Mature
a pourvu ceux-ci, les rend apparemment plus guerriers,
É M g afliire qu’ils fe fervent de £et éperon comme
d’une arme offenfive contre les autres oifeaux (b).
(a) V °yage au Sénégal; Paris, 1 7 5 y, page 4 4 .
(b) Ibidem,