
3^2 H i s t o i r e N a t u r e &l e
b o n n e ts ^ / les Siamois ça filent des cordes d’inftrumens
(m ), &Jes pêcheurs du Nil Te fervent du fâc, encore
attaché à la mâchoire, pour en faire des vafes propres
à rejeter l’eau de leurs bateaux, ou pour en contenir &
garder, car çettç peau ne fe pénètre ni ne Ce corrompt
p^r ion fcjonr dans l’eau (h j,
Il femble que la Nature ait pourvu, par une attention
fingulière., à ce que le pélican ne fût point fuffoqué,
quand, pour engloutir fa proie, il ouvre à l’eau fa poche
toute entière, la trachée artère quittant alors les vertèbres
du cou fe jette en devant, & s’attachant fous cette poche,
yt caille un gonflement très-fenfible ; en même temps deux
mufcles en Iphin&er reflerrent i’oefophage de manière à
fermer toute entrée à l’eau (o). Au fond de cette même
poche eft cachée une langue fi courte, qu’on a cru que
l’oifoau n’en avoit point (p ) ; les narines font aufli prefque
» l’épailïèur d’un bon parchemin, mais extrêmement foupfes, douces
w& maniables. Les femmes efpagnoles les bordent d’er & de foie
» d ’une manière très-fine & très - délicate ; j’ai vu de ces ouvrages
qui croient d’une grande beauté. » Labat, tome V l l l , page 2 $ a.
(J) « Nous fàifions des bonnets des fâcs que ces oiiçaux avoienfc
au cou. » Voyage à Madagascar, par Fr. Çauche; Paris, i 6 y i ,
page 136. ^
(m) Second Voyage du P. Tachard; ffijloirc générale des Voyages,
tome IX , page 3 1 1 .
(n) Obfervations de Bçlon; Paris, it y y y , page y y .
(o) Mémoires 4e l’Académie des Sciences, page 1 y 6,
: (p) Gefner.
invifibfes &' placées a la racine du bec; le coeur eft très-
grand ; la rate très-petite; les cæcums également petits,
& bien moindres:! proportion que dans l’oie, le canard
& le cygne fiph Enfin, Aldroyande alfure que le pélican
n’a;que douze côtes rfr^ $ & ii obCerVe qu’une forte
membrane^ fournie de mufcles êpafe/ recouvre les bras
des ailes; |
' Mais une ohfcmtion très" - intéreflante eft celle de
Mi Méry & du P. Tachard ffJj, fur l’air répandu fous
-la peau du corps entier du pélican ; on peut même dire
que cette obfervation eft un fait général qui s’eft manifefté
■ nés} 'Aldrovaijde. t. '
’MÈÊl Idem, topç I I J } page y z .
( f ) ;P Dans le voyage que nous fîmes, a la Mine d’amant, M. de
la Marre bleflà un de ces grands oifeaux que nos gens appellent «
grand gdfier, & les Srâttotf . . . il aVoà demi «
les ailes étendues . ; . . Dans la- idiflèélioa on trouva fous dé pànni- «
«pfe charnu, des membranes très-déliées qui enveloppokfifctOut Iè «
«orps, & qui en té repliant diverfement, formoient plufrèurs finus «
confidéribles., fur-toqt entre les cuiffes & le ventre, entre les ailés « ,
A les Côtés & fous le jabot ; il yen avoit à mettre îes deux pouces: «
ces grands finus Ce partageoient en plufieurs petits canaux, qui à «
force de fe divifer dégéneroient enfin en une infinité de petits«
rameaux fans ilfue, qui n’étoient plus fenfibles que par les bulles «
d’ajr qui les enfloient ; de forte qu’ext preffant fè corp» de cet oifeau, «
on entendoit un petit bruit, femblable à celui qu’on entend Iorf- «
qu’on preffe les parties membraneufes d’un animal qu’on a ibufflé,... *
O11 découvrit avec la fonde & en foufflant, la èommunicaùori de «
ces membranes avec le poumon. » Second Voyage du P . Tachard ■
JJi/loire générale des Voyages, tome IX , page 3 1 1 .